Craindre la fin d'une relation traduit parfois des soupçons fondés, d'autres non. Quoiqu'il en soit, rien de bon ne ressort de ces petites séances de paranoïa sentimentale. Comprenez, plus vous aurez peur qu'il ou elle vous largue, plus vous aurez de chance que cela arrive incessamment sous peu. Principalement parce que vos insécurités sont difficiles à camoufler, et surtout car elles peuvent faire fuir, aussi légitimes soient-elles.
La marche à suivre en cas de doute maladif ? Bosser d'abord sur soi pour mieux analyser la situation globale par la suite, et étudier si oui ou non, il y a matière à s'inquiéter. On vous a listé 3 façons de les vaincre pour aller mieux seul·e, et dans votre couple.
On parle souvent de réduire nos angoisses à néant, il s'avère que les regarder en face serait la technique la plus efficace. Plutôt que de faire l'autruche et de croire qu'on peut, miraculeusement, arrêter de flipper du jour au lendemain qu'il ou elle nous trompe avec sa cousine, ou se barre chercher des clopes et ne revienne jamais, mieux vaut se demander d'où viennent ces inquiétudes et les formuler.
Une relation passée ? Un traumatisme d'enfance ? Toutes nos raisons se valent, et aucune n'est ridicule. Le mieux pour les affronter serait même de poser à l'écrit ce qui les nourrit. Un mot que l'on garde pour soi ou que l'on jette ensuite (dans la cheminée, si on veut pousser le cliché de la comédie romantique à son paroxysme) et qui nous aide à décharger notre mental pour appréhender notre relation avec davantage de sérénité - et moins de pression.
Parce qu'il ou elle a peu de chance de manier l'art de la télépathie, mieux vaut être clair·e quant à nos sentiments. Et on ne parle pas uniquement de ce que vous ressentez pour l'autre, mais aussi de ce que vous ressentez tout court. Ce qui vous effraie, ce qui vous anime, ce qui vous donne des sueurs froides couplées d'une petite insomnie la nuit. Moins vous parlerez, plus le fossé aura de chances de se creuser entre vous deux. Et comment lui en vouloir, on ne peut pas faire d'efforts ni soutenir quelqu'un·e quand on n'a aucune idée de ce qui lui passe par la tête.
Pour éviter de sauter à pieds joints dans une agressivité contre-productive, pensez toutefois à évoquer ce qui ne va pas en vous concentrant sur votre façon de voir les choses. Au lieu d'opter pour un "Je n'en peux plus que tu mettes dix ans à répondre à mes p*tains de textos !" légitime, mais un tantinet offensif, préférez un "Quand tu mets du temps à me répondre ou à m'appeler, j'ai l'impression que tu ne m'accordes pas d'importance".
Ok, ça fait mal à l'égo, mais vous aurez ainsi davantage de chance de lancer une conversation saine qu'en provoquant une énième rixe amoureuse. De plus, créer "un espace émotionnel sûr avec votre partenaire, où vous savez que vous pouvez discuter de vos inquiétudes d'une manière directe mais douce, est à l'origine d'une base solide pour une relation d'amour et de confiance", explique Jill Squyres, psychologue, à Women's Health. C'est dire.
On ne vous le dira jamais assez, cessez donc de voir en vous une sous-version d'un·e autre ! Déjà parce que, pour plagier les mantras préférés des réseaux sociaux, vous êtes amplement suffisant·e, et ensuite car cela ne vous aidera certainement pas à vous concentrer sur vos nombreuses qualités. A force de vous auto-flageller en vous répétant que vous n'êtes pas aussi doué·e en cuisine moléculaire que l'ex de votre partenaire, vous finirez par oublier votre propre talent : l'origami de serviettes.
Traduction : arrêtez de vouloir exceller dans les domaines de vos concurrent·es imaginaires (qui n'ont par ailleurs rien demandé) et cultivez vos dons à vous. Votre confiance en soi n'en sera que plus forte, et votre relation en bénéficiera clairement. Et pour ce faire, n'hésitez surtout pas à déconnecter quelque temps des réseaux sociaux. Vos yeux, votre esprit, et votre conjoint·e vous remercieront.