C’est une première dans l'histoire de la statistique de l'emploi. Une étude réalisée par le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Cereq) montre un taux de chômage des hommes supérieur à celui du chômage des femmes et ce, cinq ans après la fin de leurs études. Ces statistiques qui portent sur l’année 2009, concernent des jeunes sortis du système éducatif en 2004. Et surprise, le taux de chômage des femmes est de 12%, celui des hommes de 15%.
Explication : la crise a frappé plus fortement les emplois peu qualifiés de l'industrie, du BTP et du transport, là où les jeunes hommes sont plus nombreux. Néanmoins, les courbes de chômage des jeunes diplômés du secondaire ou du supérieur, évoluent de la même manière entre 2004 et 2009, quel que soit le sexe.
En revanche, la situation des jeunes femmes se complique lorsqu’elles sont en poste. À niveau de diplôme équivalent, la part des contrats à durée indéterminée (CDI) augmente deux fois plus vite entre 2007 et 2009 pour les jeunes diplômés hommes. Une jeune femme peu ou pas diplômée sur quatre occupe un emploi à temps partiel en 2009, contre un garçon sur dix. Sans compter les écarts de salaire entre hommes et femmes qui varient selon les catégories, entre 8% à 20%.
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