"Il est énorme", ""Le plancher va-t-il tenir ?", "Il va l'écraser"... Voilà un florilège des nombreuses attaques qui se sont alignées contre un seul individu : Nico Capone, l'un des candidats de Danse avec les stars. Personnalité attachante et authentique, "Nico" a été pris pour cible par les voix les plus grossophobes.
Des remarques abjectes venues ternir la bienveillance globale de "DALS". Tant et si bien que les responsables des réseaux sociaux de TF1 ont du rapidement veiller à modérer, voire carrément bloquer les commentaires. Rectifions : les CENTAINES de commentaires, a énuméré Le Parisien. Mais ce n'est pas tout.
"Nous ne tolérons aucun message haineux ou discriminatoire à l'égard des participants", a rapidement fait savoir la production. Et cela a également fait réagir quelqu'un, et pas n'importe qui : notre Valérie Damidot nationale. Toujours à son prime quand il s'agit de dire les termes sur les réseaux sociaux !
Valérie Damidot aime à tacler la grossophobie ordinaire, dont elle a même a fait les frais trop d'années durant. La grossophobie, c'est l'ensemble de discriminations et de violences visant les personnes grosses. Des émissions télé privilégiant le culte des opérations de chirurgie et des régimes à la non accessibilité des lieux, des moqueries physiques aux insultes en passant par les divers phénomènes d'exclusion.
Sur les ondes d'Inter, l'animatrice témoignait l'an dernier : "J'en ai pris plein la gueule. On me voyait comme la bonne grosse, sympathique, un peu marrante, etc. Et encore, il ne fallait pas être trop grosse non plus ! On me disait carrément que j'avais un physique de radio ! Le seul truc que les journalistes me demandaient ? Si ce n'était pas 'dur' d'être en surpoids à la télé..."
Le cyberharcèlement virulent dont Nico Capone est la victime ne pouvait donc que la faire réagir : "T'inquiète mon chou j'en ai pris plein la gueule en 2016 et j'ai fait 7 primes !", a-t-elle fait savoir l'espace d'un tweet bien senti. Accompagné d'un hashtag convivial : "#teamdodus".
Et le principal concerné alors ? Le binôme de Daniela (sa conjointe) a à l'unisson commenté cette sinistre affaire. On le lit, dans les colonnes du Parisien toujours : "C'est triste : se faire insulter à cause de son poids. Moi, ça va, j'ai les épaules larges, mais c'est plus dur pour ma famille. C'est la première fois que je vis un harcèlement aussi important. Moi, je me suis habitué à ce qu'on me traite de gros, mais c'est grave d'en arriver là"
Profitons en pour rappeler ces mots de la documentariste Gabrielle Deydier, autrice du documentaire "On achève bien les gros" : "Oui, le terme "grossophobie" est mieux entendu dans la société, mais il ne suffit pas que les médias se l'approprient pour que la situation s'améliore vraiment".
"Les gens comprennent mieux de quoi il est question quand on parle de grossophobie, mais les réactions ou discours grossophobes sont encore loin d'être rares. L'exemple de la mode est parlant : oui, c'est positif de proposer des défilés plus inclusifs, des mannequins body positive mais les gens ont trop tendance à croire que parce qu'ils voient des personnes grosses dans un défilé, alors le problème serait forcément réglé"