Un mois après la rentrée scolaire, votre enfant commence à être submergé de devoirs à la maison. Une situation pas toujours facile à gérer pour les parents qui doivent jongler entre leur vie professionnelle et leur vie familiale. Mais même quand on trouve du temps pour aider nos enfants, ce n'est pas toujours évident de les faire travailler efficacement ou même de jauger le niveau de difficulté des devoirs qui l'attendent.
Dans l'ouvrage Au secours mon enfant a des devoirs, paru en août dernier aux Éditions Hugo, la coach scolaire Bernadette Dullin, ancienne professeuse des écoles, fournit des conseils précieux pour s'organiser et transformer les moments des devoirs en un moment serein, aussi bien pour les parents que pour les enfants. En voici trois.
Quoi de plus stressant que de passer un contrôle ? Même si ces souvenirs sont lointains pour nous, et semblent anodins quand on les compare aux nombreuses épreuves de la vie, ils sont une source de stress (voir d'angoisse) considérable pour les enfants et les adolescents. Bernadette Dullin fournit quelques astuces pour les aider à bien s'y préparer. Si votre enfant révise un contrôle de maths ou de grammaire, vous pouvez par exemple lui proposer de s'entraîner en lui donnant une série d'exercices à faire.
Une fois qu'il/elle terminé, revenez avec lui/elle sur ceux qu'il/elle a réussis et ceux où il/elle a échoué. "Certains sont justes. C'est parfait, il/elle a compris et n'a pas besoin d'y revenir. Pour d'autres, il/elle a eu du mal à démarrer, a demandé de l'aide ou s'est trompé.e. S'il/elle en reste là, et s'il/elle tombe sur un exercice similaire au contrôle, il/elle aura le même problème ! Revenez donc avec lui/elle sur tous les exercices qui ont posé problème, au fur et à mesure, jusqu'à ce qu'il/elle ait dépassé les difficultés des passages délicats", conseille Bernadette Dullin.
Autre situation particulièrement stressante pour nos marmots : la présentation d'un exposé. Si certains enfants ne redoutent pas de parler en public, le passage au tableau est en revanche craint par un grand nombre d'entre eux. Et l'exposé peut représenter un grand défi : peur de prendre la parole devant ses camarades, angoisse de ne pas être pertinent·e, volonté d'obtenir une bonne note à tout prix.
Pourtant, l'exposé peut s'avérer un exercice amusant et très enrichissant, y compris pour les parents qui suivent la préparation de près. "Les enseignants en général donnent trois semaines pour préparer un exposé. Si c'est le cas, conseillez à votre enfant de répartir son travail sur les trois semaines qui lui sont données", explique Bernadette Dullin.
La première semaine, incitez-le/la à commencer sa recherche d'informations (à la bibliothèque, sur internet, etc). La deuxième semaine, apprenez-lui à analyser et à trier pertinemment les informations recueillies. Suggérez-lui par exemple de répartir sur une grande table vide tous les documents et de découper les parties qu'il souhaite intégrer à son exposé.
La troisième semaine est consacrée à l'écriture du projet. Quand l'exposé est prêt à l'écrit, vient le moment de le présenter avec conviction. S'il/elle expose de manière vivante et illustrée en préparant une petite séquence vidéo, il/elle va captiver son public et s'assurer une bonne note pour sa présentation orale. N'hésitez donc pas à lui donner votre avis et à lui faire des suggestions.
Si vous êtes un·e fervent·e lecteur·rice, ce n'est (à votre grand désarroi) pas vraiment le cas de votre progéniture. Seulement voilà, s'il s'agit d'un·e adolescent·e, il y a fort à parier que ses profs lui aient demandé de lire un livre pour les cours.
Mais comment inciter un·e jeune à la lecture s'il/elle est plutôt branché·e jeux vidéos ou cinéma et n'ouvre jamais un bouquin ? Bernadette Dullin préconise en premier lieu d'instaurer un espace d'échange. "Créez un moment de lecture familiale où vous êtes tous au salon, avec un chocolat chaud et un livre à la main. Parlez ensuite de ce que vous êtes en train de lire. Montrez ce que vous apportent vos lectures, en plus du plaisir de lire".
N'hésitez-pas à lui suggérer des livres en liens avec les sujets qui l'intéressent : l'art, la musique, le sport, la gastronomie, les séries télévisées etc... En clair, montrez-lui qu'on prend prendre beaucoup de plaisir en lisant, surtout si le bouquin choisi est "fait pour nous".
Parfois, travailler avec son enfant est impossible : il ne comprend pas, ça vous énerve et vous perdez patience. Résultat, il se braque. La communication devient alors difficile et tout le monde perd du temps sans vraiment progresser.
Dans ces cas-là, la coach Bernadette Dullin conseille vivement de déléguer : "Ne laissez pas la question de la scolarité gâcher la belle relation que vous avez avec votre enfant. Elle est primordiale. Tous les parents ne sont pas pédagogues, c'est un métier. Déléguez"
À un·e camarade de classe, à un·e proche, à un·e parent d'élève, à un·e prof particulier·ère... Qu'importe, du moment que votre enfant ou que votre ado se sent suffisamment à l'aise avec cette personne.