15 avril 2012 : Horia Ankour, une infirmière de 30 ans militante pro-palestinienne doit se rendre à Tel-Aviv pour participer à « Bienvenue en Palestine », une opération mise en place par des défenseurs du peuple palestinien. À son embarquement à Nice, une hôtesse de l’air de la compagnie Air France lui demande dans un premier temps si elle possède un passeport israélien avant de lui demander si elle est juive. Parce qu'elle répond par la négative, Horia Ankour est alors débarquée de l'appareil.
La militante abasourdie par de telles pratiques a directement assigné la compagnie aérienne française au tribunal dans le cadre d’une procédure de citation directe. Cette action lui permet d’éviter l’étape du juge d’instruction. Le parquet soutient la plaignante et demande qu’Air France soit condamné pour « discrimination caractérisée ».
Horia Ankour, blacklistée par Israël, a en fait échappée au filtrage à l’embarquement, étape lors de laquelle plusieurs militants pro-palestiniens avaient été interdits de vol car leur nom figurait sur la liste. Mais si cette pratique est autorisée à l’embarquement, il paraît complètement discriminatoire que la compagnie aérienne questionne ses passagers sur leurs convictions religieuses une fois à bord. C’est d’ailleurs sur ce point que la plaignante a attaqué Air France lors du procès au tribunal de Bobigny qui a débuté jeudi 17 janvier.
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