Un gynécologue belge qui réalisait des fécondations in vitro à ses patientes à partir d’échantillons de sperme modifié vient être condamné à une amende de 4 725 livres (5 520 euros) par le tribunal d’Anvers (Belgique). Dans sa clinique privée de Borgehout (près d’Anvers), et pour la modique somme de 1 000 livres, soit 1 168 euros, le docteur Franck Sterckx permettait à ses clientes de choisir le sexe de leur futur enfant, rapporte le Daily Mail. Problème, en Belgique, la sélection du genre de l’embryon pour des raisons non-médicales est interdite depuis 2007.
Pour répondre aux demandes des quelques 165 femmes ayant sollicité ses services, ce gynécologue utilisait une centrifugeuse pour séparer les chromosomes X et Y des spermatozoïdes, avant d’injecter le sperme ainsi préparé. Selon le Dr Sterckx, cette technique illégale augmentait de 80% les chances des patientes d’avoir un bébé du sexe désiré. « Je n’ai jamais pensé que je faisais quelque chose de répréhensible », a expliqué le gynécologue sur la chaîne de télévision hollandaise qui a révélé cette affaire.
Les clients étaient des couples, hollandais principalement, envoyés par une clinique du genre située aux Pays Bas – où la sélection sexuelle est également interdite -, et dirigée par l’homme d’affaires de 55 ans, Bert Van Delen. « Il a empoché la majeure partie de l’argent issue de ces fécondations », a estimé le juge Luc Potargent pendant le procès, faisant de lui la tête pensante de cette escroquerie. Et d’ajouter : « Il a agi dans l’unique but de faire des bénéfices, pas dans une visée idéaliste. » Il a été condamné à un an de prison avec sursis.
À noter qu’en Belgique, « le choix du sexe d’un enfant à naître n’est autorisée que si l’un des deux parents souffre d’une maladie transmissible, comme peuvent l’être certaines maladies musculaires qui concernent davantage les hommes que les femmes », a fait savoir le gynécologue belge Kaan Osmanagaoglu, regrettant que cette législation « conduisent des couples tout droit dans les bras de charlatans qui ne cherchent qu’à faire du profit ».
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