Un nouvel outil d’automédication vient d’apparaître sur la toile, du moins pour les internautes américains. Google a lancé lundi une fonction « diagnostic » dans ses résultats de recherches. Le principe ? Dès que vous rentrez des symptômes dans la barre de requête, une liste de pathologies concordantes s’affiche automatiquement en réponse. Si vous tapez par exemple « mal au ventre sur le côté droit », le moteur de recherche vous suggère « appendicite », « kyste ovarien », « hernie », « calculs rénaux » et « syndrome de l’intestin irritable ». De quoi alimenter les névroses des hypocondriaques qui pourront y faire tranquillement leur marché.
Google prévient d’ailleurs sur son blog : « Cette liste n’est pas rédigée par des médecins et ne tient évidemment pas lieu de conseils provenant d’experts médicaux ». Ce sont des algorithmes qui se cachent derrière cette liste anxiogène de maladies : les résultats se basent sur les associations de recherches pertinentes les plus fréquentes chez les internautes. Les membres du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) ont émis des « réserves fortes » sur ce nouvel outil d’e-santé qui « profite d’un créneau d’inquiétude et d’interrogation, dans un contexte où l’accessibilité à un médecin se réduit », selon les mots de Jacques Lucas, le vice-président du Cnom. Il rappelle d’ailleurs qu’un label « Health on the Net » a été créé pour recenser les sites internet médicaux reconnus comme sérieux.
Élodie Vergelati
(Sources : lefigaro.fr, europe1.fr)
Crédit photo :iStockphoto
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