C'est un petit bouquin vert qui tient au creux de la main, mais qui contient un texte d'une puissance et d'une densité folles. Dans son texte révolutionnaire Le féminisme ou la mort, paru en 1974, Françoise d'Eaubonne plantait les graines d'une lutte qui n'avait jusqu'alors pas encore de nom : l'écoféminisme. Sous sa plume révoltée et visionnaire, l'autrice et militante française, disparue en 2005, désignait l'ennemi commun de l'oppression des femmes et l'exploitation de la planète : le capitalisme patriarcal. De quoi ouvrir un stimulant nouveau champ de bataille (et des possibles) aux combats féministes et écologistes.
Ce livre de référence, longtemps inaccessible, vient d'être réédité par les éditions du Passager clandestin. Et enrichi d'une préface signée par les deux chercheuses Myriam Bahaffou et Julie Gorecki, nécessaire pour remettre cette pensée en perspective dans le contexte de notre société actuelle.
Nous avons interrogé la doctorante en philosophie féministe et co-fondatrice du collectif Voix Déterres Myriam Bahaffou sur la pertinence de ce texte détonant, sur les nuances à y apporter et sur les pistes concrètes que l'écoféminisme offre pour (enfin) construire ce fameux "monde d'après" que l'on peine à entrapercevoir. Myriam Bahaffou nous y encourage : "Il faut penser avec Françoise d'Eaubonne".
Myriam Bahaffou : Déjà, il existe plusieurs mouvements écoféministes, c'est une palette extrêmement variée et nuancée. Il faut d'abord souligner qu'il s'agit de luttes avant tout : il n'y a ni théorie qui fait consensus, ni manifeste. Ces luttes se sont donc articulées autour de la défense du vivant en plaçant des femmes et les minorités de genre au centre. L'écoféminisme, ce n'est alors pas une simple addition entre écologie et féminisme : le mouvement avance que la situation écologique actuelle est indissociablement liée au patriarcat capitaliste et colonial. Par exemple, l'extraction qui détruit les entrailles de la terre, la privatisation des semences par les multinationales, la course aux armements qui tue et qui pollue, les génocides, la conquête spatiale sont autant d'entreprises qui servent une domination masculine des hommes blancs sur le monde.
De fait, ce qui semble être la norme, c'est cette attitude agressive, compétitrice, violente, qui écrase le monde dans toute sa diversité, basée sur la possession et l'exploitation des corps. L'écoféminisme dénonce tout cela, et révèle le continuum qui existe entre tous les corps qui subissent de plein fouet cette violence. Parce qu'ils sont supposément liés à la nature, tous sont asservis par une logique similaire : les corps des femmes, animaux, racisés, handicapés, sont autant de terrains de conquête et d'expérimentation.
La conclusion ? S'il y a une révolution écologique, elle ne pourra venir que d'un changement de ces personnes oppressées et de ces communautés. Et non d'une pseudo égalité femmes-hommes qui fait miroiter aux femmes autant de pouvoir néo-libéral que les hommes.
M.B. : Elle a détecté beaucoup d'angles morts qui continuent à structurer certains groupes politiques, ce qui était particulièrement visionnaire à son époque. Par exemple, elle affirme que d'une part, les partis écologistes n'arrivent pas à penser à partir des femmes et que d'autre part, le féminisme ne semble pas prendre en compte le soin de la nature ou du vivant. Elle y trouve un manque et part de là.
C'est d'ailleurs elle qui semble avoir inventé le terme "écoféminisme" en français, qui finit par créer du lien à un endroit où il n'y en avait pas en France.
Enfin, elle était profondément radicale. Françoise d'Eaubonne a écrit énormément au cours de sa vie, et pourtant, cela n'a jamais effacé son militantisme. Elle a par exemple participé à la consécution de groupes historiques comme le Mouvement de Libération des femmes (MLF) ou le FHAR. Elle se trouve donc à un carrefour idéologique et un carrefour militant qui m'apparaît riche, joyeux, indécis, intense, bref, écoféministe. En cela, elle est pionnière, car elle pense à partir de l'entre-deux, et non à l'intérieur d'un groupe défini et fermé.
M.B. : Oui, en 1974, on est dans une France où l'hétéronormativité était beaucoup moins remise en question en tant que régime politique déterminant. Donc quand d'Eaubonne affirme qu'une piste de la solution écologique, c'est de faire une grève des ventres, de refuser de mettre son utérus au service de la Nation, c'est incroyablement révolutionnaire.
Après, j'aurais tendance à nuancer : d'un côté, c'est effectivement révolutionnaire, mais de l'autre, d'Eaubonne tend à tomber dans un piège qui finit par refuser la dimension politique à toute maternité. Elle présente la maternité comme un écueil ou un piège pour chaque femme du monde. Sous sa plume, il semble que tout ce qui tourne autour de l'idée de "faire famille" est forcément à jeter et que l'émancipation des femmes ne peut se construire que sur le rejet complet et total de la maternité. Cela peut être vrai en France, mais l'erreur de d'Eaubonne a été de prendre cette donnée comme quelque chose qui pouvait s'appliquer de façon universelle.
M.B. : Cette crise sanitaire montre comment le patriarcat assassine et se sert des femmes autant qu'il assassine et se sert de la nature. Aujourd'hui, en période de Covid, alors que le capitalisme est menacé, encore une fois, ce sont les femmes qui sont sacrifiées en premier lieu. Ce sont elles qui nettoient, qui vont soigner, qui doivent s'occuper des gamins...
Nous sommes gouverné·e·s par une élite blanche, exclusivement masculine dans un système capitaliste. Voilà ce que montrent sans fard tous les mouvements écoféministes et c'est ce que révélait déjà le livre de Françoise d'Eaubonne. Il y a une véritable pertinence politique à sortir ce livre aujourd'hui, car il montre combien le féminisme et l'écologie sont inextricables, comment l'exploitation de la nature va de pair avec l'exploitation des corps les plus opprimés, au nom d'une idéologie du progrès capitaliste industriel toujours plus mortifère.
M.B. : Oui, ce livre est aussi très attendu car il existe très peu de ressources en français dans le milieu écoféministe. Il y a le brillant recueil Reclaim d'Emilie Hache, mais les récits sont principalement étasuniens, et il est difficile de se connecter à ce type d'histoire sur notre territoire. Par conséquent, il est difficile de voir ce que peut concrètement proposer l'écoféminisme, en quoi il concerne nos vies ici en 2020.
La question qu'on peut se poser est donc : "A quoi ressemblerait une société écoféministe ?". Là-dessus, je pense que Françoise d'Eaubonne est l'une des seules- en tout cas que j'ai lues- à proposer concrètement un projet de société écoféministe. Il faudrait évidemment la remettre au goût du jour et rafraîchir sa pensée, mais les bases sont là : elle décrit les structures d'un monde post-industriel et post-patriarcal. Et ça, c'est quand même hyper puissant, surtout quand on se voit reprocher tous les jours d'être trop "utopiste".
Lire Françoise d'Eaubonne, figure phare de tant de mouvements, qui écrit sur plusieurs centaines de pages à quoi ressemblerait vraiment un monde écoféministe, ça donne beaucoup d'espoir, du soulagement aussi : on n'est pas toutes seules ! (rires)
M.B. : Il faut rejeter cette "politique des petits pas" très individualisante. Peut-être, la proposition la plus forte de l'écoféminisme, c'est à mon sens cette idée de communauté à partir de la vulnérabilité, de nos corps, de nos oppressions.
Concrètement, il faudrait faire du lien social, créer des ateliers d'auto-gynéco, donner l'occasion aux gens de transmettre leurs savoirs sur les plantes, faire de la prévention autour des produits nuisibles pour les femmes parce que ce sont souvent elles qui sont assignées aux soins domestiques, essayer de mieux comprendre nos corps, blessés mais puissants, faire des ateliers de constructions en mixité choisie, de traduction aussi car il y a plein de textes écoféministes qui ne demandent qu'à être traduits pour être édités en France, créer des endroits-refuges pour se rassembler, des réseaux pour bâtir de vraies communautés, valoriser les autres points de vue comme le féminisme autochtone, communautaire, maghrébin, l'afroféminisme pour mieux penser nos luttes... Et placer la dénonciation de l'extraction des sous-sols, du nucléaire, de l'écosystème au coeur de l'agenda écoféministe.
Ce que l'écoféminisme promeut, c'est donc comment on peut se réapproprier les savoirs qu'on nous a arrachés pour bâtir une société plus juste. C'est une manière de faire de la politique autrement : à partir des émotions. A partir des peurs de voir notre monde mourir, à partir des joies, à partir de la rage. C'est ça qui change notre mode d'action auquel on est habituées, notamment en Occident où l'écologie s'est plutôt bâtie sur un message rationaliste, voire scientifique : là, l'écoféminisme amène de l'intime.
M.B. : Françoise d'Eaubonne a une radicalité et une vision très fortes et indéniables. Par contre, sa pensée est, comme toutes d'ailleurs, tributaire d'un point de vue particulier. Son erreur a été de ne pas en rendre compte. C'est un écueil du féminisme occidental ou du "white feminism".
Pour aller vite, ce féminisme s'est imposé comme un féminisme de référence, et a occupé une place hégémonique dans la manière dont il dicte l'émancipation des femmes : pour le féminisme blanc, la catégorie femme est finalement peu nuancée par d'autres rapports sociaux, comme ceux de la race. Ainsi, ce type de féminisme voit le monde à travers une perspective très parcellaire et pourtant universaliste. Les féministes blanches vont ainsi se baser sur leur propre vision de "la femme" (sous-entendu blanche) pour décrire la réalité de toutes les femmes, alors que les besoins, les mémoires, les désirs et les trajectoires ne sont pas les mêmes selon qu'on est noire, asiatique, lesbienne, handicapée par exemple.
C'est pour le moins problématique car cela victimise et infantilise les autres femmes racisées qui n'ont pas droit au chapitre dans les discussions féministes. Dans le discours et la manière de percevoir l'autre, elles reproduisent une forme de colonisation qui va aboutir à une forme de mépris féministe. Cela sous-entend que si les femmes africaines, sud-américaines ou asiatiques sont encore sous le joug d'un patriarcat étranger, c'est parce que l'émancipation des femmes occidentales est la meilleure forme d'émancipation qui puisse exister, et qu'il faudrait donc prendre exemple sur elles. Que certaines femmes seraient plus en avance que d'autres et qu'il faudrait, dans un élan de générosité teinté de mépris, aller les aider. C'est ce qui se trouve de part en part les propos de Françoise d'Eaubonne.
M.B. : Oui, quand on entre dans le milieu féministe plutôt mainstream, on comprend vite que les références sont le MLF, les suffragettes... Pourtant, ces événements ne renvoient qu'à une fraction du féminisme, très blanc, très occidental et finalement assez institutionnalisé. En tant que femme maghrébine dans un espace féministe français, c'est une place très compliquée à prendre car on renvoie toujours à une exotisation des vécus des femmes qui sont de l'autre côté de la Méditerranée. Alors qu'il y aurait tant de ponts à construire si on prenait juste la peine de se taire et d'écouter d'autres féminismes parler.
Ensuite, le milieu écolo est extrêmement blanc en France et il y a très peu de travail là-dessus. Et je pense que c'est vraiment lié à cette idée de "sauvetage", encore une fois issue d'un héritage colonial : on va "sauver", on va venir au secours des autres, pour leur montrer la bonne voie écologique, la bonne façon de trier ses déchets ou de basculer vers une énergie plus verte, en oubliant que c'est pourtant les pays du Nord qui ont provoqué cette destruction écologique.
M.B. : Actuellement, on sait que les personnes dont la vie est la plus menacée par rapport à la destruction écosystémique globale- que nous appelons timidement le changement climatique-, ce sont des personnes des pays du Sud ou les personnes racisées dans les pays occidentaux. Par exemple, en France, dans les banlieues qui sont majoritairement habitées par des personnes racisées : c'est là qu'on va avoir des projets de stations d'épuration, des déchetteries... Donc, sans aller à Taïwan ou au Sénégal, il y a déjà chez nous des exemples du racisme environnemental, qui montrent bien que dans leurs espaces de vie, les personnes racisées vont être beaucoup plus en danger en termes écologiques.
C'est aussi le cas pour les métiers exercés. Tout ce qui est autour du ménage, de l'entretien, des travaux qui nécessitent des produits chimiques ou le travail en usine : souvent, ce sont des mains d'oeuvre principalement noire, arabe, des pays de l'Est. Et leur santé, leur qualité de vie, l'éducation de leurs enfants, l'accès aux soins, vont être déterminés par ce travail. Ce sont donc elles qui pâtissent des effets néfastes de la destruction écologique. Et on a bien vu que les catastrophes écologiques comme les ouragans touchaient en premier des pays déjà très pauvres et précaires.
Les femmes en sont les premières victimes car ce sont elles qui ont le moins de possibilité de rebondir après une catastrophe : elles ont très peu d'argent de côté, elles sont très peu propriétaires des terres ou des maisons...
Mais ces pays ne sont pas que des contrées pauvres où viennent s'abattre des catastrophes. Il existe des luttes et des résistances incroyables, bien plus vastes et puissantes qu'en France. On peut citer par exemple les groupes autochtones aux Etats-Unis qui luttent contre les pipelines, les féministes communautaires en Amérique Latine qui résistent à Monsanto, des réseaux en Afrique contre l'extractivisme comme l'African Ecofeminist Collective... Tous ces mouvements démontrent comment s'organise la résistance anti-coloniale pour protéger la vie. Et elle est principalement dirigée par des femmes, qui mettent la vulnérabilité au coeur de leur lutte.
M.B. : En France, on constate actuellement une récupération de l'écoféminisme à des fins de développement personnel, de "bien-être" ou de greenwashing alors que c'est un combat extrêmement radical à la base.
Le phénomène de récupération permet d'édulcorer et surtout d'individualiser, ce qui est complètement contraire aux notions de communauté et de commun, fondamentales dans l'écoféminisme. En soi, je suis d'accord avec l'importance politique du bien-être et de l'épanouissement. Mais cela n'a pas de sens si on le pratique seule de manière atomisée, comme faire une heure de yoga dans un appartement parisien.
Ce soit-disant écoféminisme se contente de petites satisfactions du quotidien pour mieux vivre dans sa tour dorée, devenue un peu plus verte. On l'observe aussi dans tout ce commerce autour de la sorcellerie, du néo-paganisme. Les sorcières redeviennent "à la mode", ce que je trouve génial, mais encore une fois, au lieu de s'interroger sur notre rapport au vivant, on en fait une sorte de pratique personnelle où, avant d'aller dormir, je vais faire un rituel, mettre une petite musique... On bricole des petits aspects du quotidien, on fabrique des choses en DIY, on achète en magasin bio, mais on ne remet pas du tout en question la production, le mode de vie occidental capitaliste ou encore le nucléaire.
Je caricature, mais on l'a bien vu dans toute cette vague de festivals, ces bouquins... On a fait de l'écoféminisme quelque chose de "sexy", de glamour, d'attirant et de séduisant, alors qu'il n'est pas fait pour être séduisant. Il peut en revanche être beau, puissant, révolutionnaire.
Cette récupération marketing n'est pas nouvelle : on l'a aussi observée avec le féminisme.
M.B. : Il y a un petit livre que je trouve super qui est une introduction à l'écoféminisme : Faire partie du monde- Réflexions écoféministes de Catherine Beau-Ferron et Marie-Anne Casselot. Ca se lit en quelques heures et il regroupe plusieurs articles. Souvent, les livres écoféministes sont des anthologies. Et c'est une bonne chose de mêler les réflexions.
Un autre livre qui m'a beaucoup marquée, c'est Des femmes contres des missiles, édité chez Cambourakis qui retrace la lutte des femmes autour de la base militaire de Greenham Common en Angleterre contre la décision de l'OTAN de stocker des missiles nucléaires sur ce site. C'est une référence incontournable dans l'écoféminisme, et le livre se base uniquement sur des récits, des témoignages, ce qui crée une narration toute particulière, sortie des réflexions purement théoriques ou philosophiques.
Et puis il y a ce livre génial que je suis en train de lire, écrit par une femme autochtone Innue au Canada, An Antane Kapesh, qui s'appelle Je suis une maudite sauvagesse. Cela parle du colonialisme et de la façon dont les terres autochtones ont été spoliées : la lutte et la résistance qu'elle incarne sont renversantes.
Et puis lisez Greta Gaard. Elle n'est malheureusement pas traduite en français, mais elle écrit avec beaucoup de subtilité et toujours au croisement de plein de choses. Elle a pas mal produit de textes sur les analogies entre femmes et animaux, et elle explore aussi la queerness dans l'écoféminisme.
En fait, j'aurais tendance à valoriser des livres qui ne sont pas labellisés "écoféministes", justement pour éviter cette tendance à la récupération. Par exemple, j'ai lu récemment Les sociétés matriarcales de Heide Goettner-Abendroth sur les matriarcats des peuples autochtones qui existent à travers le monde. C'est l'un des livres les plus écoféministes que j'ai lus et pourtant, le mot n'apparaît quasi jamais.
Donc privilégiez les livres polyphoniques, les livres non-théoriques, dans lesquels on retrouve de la narration, des articles. Il faut se rappeler que l'écoféminisme est moins une "étiquette" qu'une grille de lecture. Alors on peut toujours mettre des lunettes écoféministes pour lire un livre : le tout est juste de s'en rappeler.
M.B. : J'ai envie de mettre en avant des femmes absolument pas médiatisées. Car les "stars", pour moi, ce n'est pas pertinent. On veut éviter de porter un message global, une sorte de "grand récit" qui reproduit des histoires avec des gagnantes et des perdantes. L'écoféminisme est avant tout histoire de communautés locales et il rejette en bloc l'idée de référence absolue ou des figures d'autorité.
Je pourrais citer quelques noms de personnes qui sont dans des luttes écoféministes décoloniales que je trouve importantes :
Tainá Marajoara, cheffe cuisinière, fondatrice du Point de Culture Alimentaire Iacitata et directrice du projet CATA "Culture Alimentaire Traditionnelle Amazonienne" au Brésil.
Fernanda Kaingang, avocate, conseillère juridique d'organisations amérindiennes, directrice exécutive de l'Institut Indigène Brésilien pour la Propriété Intellectuelle.
Verônica Santana, agricultrice, éducatrice populaire et militante pour l'agroécologie, le féminisme rural et la mobilisation politique, qui est coordinatrice du mouvement de Femmes Travailleuses Rurales du Nordeste au Brésil.
Tran to Nga et le Collectif Vietnam Dioxine, qui montrent les effets de l'agent orange utilisé lors de la guerre chimique américaine entre 1961 et 1971.
WoMin, réseau panafricain écoféministe qui dénonce l'extractivisme en Afrique et les luttes des femmes pour y résister et préserver un mode de vie basé sur le soin et la production locale.
Ruth Nyambura au Kenya et Mariama Sonko au Sénégal, qui militent pour la souveraineté alimentaire, la justice écologique et la création de banque de semences pour une meilleure autonomie alimentaire.
Le féminisme ou la mort,
Un livre de Françoise d'Eaubonne
Préface de Myriam Bahffou et Julie Goreski
336 pages
Editions Le Passager clandestin