L’idée a été soufflée au gouvernement par Danielle Bousquet, ex vice-présidente de l'Assemblée nationale, actuellement à la tête de l'association féministe l'Assemblée des femmes. Face à la multiplication des instances chargées du droit des femmes en France, elle préconise dans un rapport remis à Najat Vallaud-Belkacem fin novembre de créer une seule et même instance qui centralisera cette question : la ministre a entendu ses recommandations et a annoncé l’installation le 8 janvier prochain d’un Haut conseil à l’égalité hommes-femmes. Présidé par Mme Bousquet, cette structure sera chargée de superviser la question des droits des femmes dans tous les domaines, contrairement à l’ancien Observatoire de l’égalité qui se concentrait sur l’égalité dans la politique. Désormais, ce seront aussi bien les questions de contraception, d’égalité professionnelle ou encore de la place des femmes dans l’Europe qu'embrassera cette instance.
Sa mission ? « Animer le débat public sur la politique de l’égalité entre les femmes et les hommes » ainsi qu’« évaluer l’application des lois en matière d’égalité », comme l’explique un communiqué du ministère des Droits des femmes. Il assurera par ailleurs une évaluation régulière des études d’impact élaborées par le gouvernement en matière d’égalité. Ce Haut conseil reprend ainsi les missions « de l’Observatoire de la parité, de la commission nationale contre les violences envers les femmes ainsi que de la commission sur l’image des femmes dans les médias ». Entièrement paritaire, cette nouvelle structure comptera parmi ses membres l'ancienne ministre UMP Roselyne Bachelot ainsi que le journaliste de télévision Frédéric Taddéi. Et les treize membres, dont Mme Bousquet, seront bénévoles. L’instance sera par ailleurs composée d’élus, nationaux et locaux, des personnalités qualifiées, des administrations de l’Etat et des associations.
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