La Nouvelle Démocratie, le parti conservateur de droite grec, est arrivé en tête des élections législatives hier, devant la gauche radicale antirigueur Syriza, avec un peu plus de 30% des voix (132 sièges sur 300). Et, avec les socialistes du Pasok, qui ont remporté 12,6% des voix (34 sièges), la Nouvelle Démocratie peut prétendre à une majorité absolue de 164 sièges.
Soulagés par ces résultats qui écartent le spectre d'une sortie de la Grèce de la zone euro, les dirigeants européens ont tendu la main à Athènes. Dès les premières estimations, Berlin a envoyé le signal d'une inflexion dans sa position traditionnellement intransigeante. « Je peux bien imaginer que nous discutions de nouveau des délais » pour la mise en œuvre du programme de réformes négocié par Athènes avec l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international », a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle.
En Belgique, l’ancien ministre des Finances Didier Reynders a aussi affirmé qu'il existait « une marge de dialogue possible sur les délais de mise en œuvre » du mémorandum conclu entre Athènes et ses créanciers. « Il faut que les Européens accompagnent les Grecs vers la croissance, il faut de la discipline mais il faut aussi de l'espoir », a renchéri le ministre français des Finances Pierre Moscovici. Tandis que le gouvernement britannique s'est lui dit prêt à travailler avec le prochain cabinet grec, « quel qu'il soit ».
Les ministres des Finances de la zone euro ont quant à eux souhaité dans un communiqué « la formation rapide d'un nouveau gouvernement grec qui mette en œuvre le programme auquel la Grèce et la zone euro se sont engagées en début d'année ». Le FMI a d'ailleurs annoncé qu'il se tenait « prêt à discuter avec le nouveau gouvernement » grec tandis que les présidents de l'Union européenne Herman Van Rompuy et de la Commission européenne José Manuel Barroso ont promis d'aider Athènes.
Source : AFP
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