"Je suis horrifiée". Dans son post Twitter, l'Américaine Lisa Beckman ne mâche pas ses mots. Cette américaine originaire de l'État du Texas a poussé un coup de gueule sur le réseau social en découvrant la citation "The more you act like a lady, the more he'll act like a gentlemen" ("Plus vous vous comporterez en dame, plus il se comportera en gentleman"), inscrite sur l'un des murs de l'école Gregory-Lincoln, à Houston.
La citation en question est associée à Sydney Biddle Barrows, une femme d'affaires connue sous le nom de "Madame Mayflower". Sydney Barrows a été reconnue coupable de promotion de la prostitution en 1985 après avoir dirigé un service d'escorte, expliquent les archives de l'Université de Virginie.
En découvrant cette citation, Lisa Beckman s'empresse de la photographier puis de la diffuser sur Twitter : "Cela revient à perpétuer d'horribles stéréotypes de genre, à humilier les femmes et à décharger les garçons de toute responsabilité. C'est sexiste, misogyne et discriminatoire !", écrit-elle dans son post daté du vendredi 17 août.
Sensibles au message et au sentiment d'indignation de Lisa Beckman, les internautes ont largement relayé la publication, qui a été partagée plus de 9000 fois sur Twitter. Selon la chaîne d'informations locale KHOU News, l'école -qui accueille des élèves de la maternelle au lycée- a retiré la citation du mur seulement quelques heures après que le tweet de Lisa Beckman a commencé à devenir viral.
L'école après avoir fait disparaître la première inscription, l'a remplacé par une citation de la prix Nobel Malala Yousafzai qui milite pour l'éducation des filles : "N'attend pas quelqu'un d'autre vienne pour parler à ta place. C'est toi qui peux changer le monde."
Les réseaux sociaux sont bel et bien devenus une puissante arme pour dénoncer et combattre le sexisme ordinaire. Fin juillet, une Néo-Zélandaise âgée de 7 ans avait fait sensation sur la toile en accusant des panneaux de signalisation routiers de donner dans la discrimination de genre. Les panneaux en question indiquaient "line-men" ("hommes en charge de l'entretien des lignes").
Interloquée, la fillette a rédigé une lettre à l'attention de la New Zealand Transport Agency, que sa mère a ensuite partagée sur Twitter : "Je me demandais pourquoi c'était écrit "hommes" alors que les femmes peuvent réparer les lignes électriques elles aussi (...) Pouvez-vous, s'il vous plaît, changer le panneau pour dire "line-workers" à la place, ou quelque chose de plus correct et juste ?".
La requête de cette petite fille a été entendue, puisque le directeur de la New Zealand Transport Agency lui a répondu quelques jours plus tard en promettant à l'enfant que les panneaux seraient remplacés dans un futur proche.