Le DIY (Do It Yourself) est une tendance qui a le mérite de pousser les gens à faire preuve d'inventivité, de créativité et de ressources. Ça permet d'économiser de l'argent et, parfois, du temps. C'est stimulant, gratifiant et ça pousse également à faire de la récup au lieu de se rajouter quelques kilos d'ordures sur la conscience. Bref, a priori, c'est tout bénef.
Mais comme il faut toujours que quelqu'un vienne gâcher la fête, cette tendance vient de prendre un virage un peu sombre, grâce à l'inventivité et aux "bonnes" idées des ados de la génération Z. Pour éviter de s'infliger le prix exhorbitant des bagues posées par des orthodontistes diplômés et qualifiés, ils ont décidé de fabriquer leurs propres appareils dentaires.
Et si vous imaginez déjà des constructions barbares en fil de fer, détrompez-vous, c'est bien plus simple que ça : il suffit d'utiliser de petits élastiques en caoutchouc. Ainsi, de nombreux adolescents du monde entier postent des tutos vidéo sur YouTube pour expliquer leur technique "pas chère" et en vanter les mérites.
Selon ces ados, il suffirait de se nouer des élastiques autour des dents pour les reserrer - une technique un peu douloureuse au début mais qui en vaut la peine, à les écouter.
Sauf que voilà : cette technique est extrêmement dangereuse. L'American Association of Orthodontists a même diffusé en septembre dernier un document pour alerter contre les risques encourus par cette utilisation des élastiques. Et les dangers ne sont pas moindres : des dégâts très graves ont été observés chez ceux qui ont utilisé ce procédé. En plus d'endommager ou de perdre leurs dents, les adolescents s'exposent également à des risques d'infection. On recense au moins deux morts en Thaïlande liées à des infections causées par ces appareils dentaires faits maison.
Cette tendance est néanmoins parlante : le coût d'un appareil dentaire est tellement élevé que les ados sont prêts à se mettre en danger et à endommager leur dentition pour obtenir le sourire parfait dont ils rêvent. La pression financière s'ajoute à la pression sociale, qui les poussent à faire n'importe quoi en espérant obtenir un résultat satisfaisant au moindre coût.
Mais cette fausse bonne idée pourrait les pousser à dépenser encore plus d'argent que s'ils étaient allés chez l'orthodontiste, pour réparer les dégâts causés par cette technique catastrophique.