Le taux d’emploi des 55-64 ans en France est de 39,7%, un chiffre relativement bas par rapport à la moyenne de l’Union européenne, où il grimpe jusqu’à 46,3%. Pourtant, la réforme des retraites à venir risque de rallonger encore la vie professionnelle.
Une solution envisagée est l’instauration d’un quota légal de seniors dans les entreprises de plus de cinquante salariés. Si les quotas de salariés de plus de 50 ans n’étaient pas respectés, l’entreprise fautive se verrait exposée à des sanctions financières. Une mesure à laquelle trois Français sur quatre se disent favorable, selon un sondage Harris Interactive pour les éditions Nouveaux débats publics. Plus précisément, 33% ont répondu y être « tout à fait favorables » et 43% des sondés s’y sont déclarés « plutôt favorables ».
Quelques sondés s’opposent cependant à une meilleure intégration des seniors dans l’entreprise : pour 10% d’entre eux, une entreprise sans seniors serait plus productive. Elle serait aussi plus conviviale pour 6% d’entre eux et plus compétente selon 4% des interrogés.
Ils étaient également 15% à estimer que l’emploi des seniors nuit à l’emploi des jeunes. Un aberration pour Jean-Pierre Wiedmer, président de HSBC Assurances, qui est favorable à l’instauration des quotas. Interviewé par 20 Minutes, il déplore que les deux catégories soient régulièrement opposées « alors qu’elles ne concourent pas pour les même postes ». Il rappelle le modèle des pays nordiques, où l’emploi des seniors est favorisé sans que cela impacte pour autant l’emploi des juniors. « Les seniors, de par leur expérience, créent de la valeur, et donc des emplois dont profitent les plus jeunes ».
Victoria Houssay
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