Sur les 21 films en compétition lors de ce Festival de Cannes 2022 qui débute ce mardi 17 mai, seules cinq réalisatrices sont en lice : Valeria Bruni-Tedeschi, Claire Denis, Léonor Serraille, Kelly Reichardt, et Charlotte Vandermeersch. Un bilan inégalitaire que souligne l'AFP. "Le Festival de Cannes a du mal à tenir sa promesse de parité", déplore à ce titre l'agence.
Dur constat un an seulement après la Palme d'or d'une femme cinéaste : la Française Julia Ducournau (Grave), couronnée pour son étonnant film de genre Titane. Julia Ducournau devenait de fait la deuxième réalisatrice palmée de l'histoire du festival, après Jane Campion et sa bouleversante Leçon de piano.
Il y a donc encore beaucoup à faire pour que les lignes bougent.
Comme le relève en ce sens l'AFP, les organisateurs du Festival de Cannes mettent cela sur le compte d'une "industrie encore trop masculine". Cependant, force est de constater que les femmes sont bien présentes, notamment au sein des sélections parallèles.
Ainsi dans la sélection de la Semaine de la critique, parmi les onze longs-métrages sélectionnés, cinq sont réalisés par des femmes. Une moyenne déjà plus honorable. Même constat au sein de la sélection très suivie de la Quinzaine des réalisateurs : onze réalisatrices sont sélectionnées cette année, sur 23 cinéastes au total.
Et côté organisation, la juriste Iris Knobloch succédera en juillet prochain à Pierre Lescure au poste prestigieux de présidente du Festival de Cannes. La journaliste Ava Cahen est quant à elle à la tête de la Semaine de la critique, ayant succédé à Charles Tesson à ce poste. Des évolutions notables.
De plus, cette année, la Queer Palm, récompensant une oeuvre traitant des thématiques LGBTQ parmi toutes les sélections cannoises, est présidée par la réalisatrice lesbienne Catherine Corsini.