Ce sont des propos pour le moins étonnants qu'a tenus l'humoriste Florence Foresti dans une interview pour Le Parisien, parue ce 26 septembre. Elle y évoque son nouveau spectacle, intitulé Boys Boys Boys, et ce qui l'a poussée à écrire autour des hommes. D'ailleurs, à la fin du show, elle le scande : "j'aime les hommes".
"Ce passage, il m'est venu au moment de l'écriture, quand je laissais mes pensées divaguer, quand j'étais nourrie aussi par la colère de voir des hommes autour de moi être critiqués sans raison. J'ai essayé de convoquer tous mes souvenirs, pourquoi j'aime les hommes et ce qu'ils m'ont apporté dans la vie", explique Florence Foresti au quotidien. "Oui, ça sonne un peu comme un truc subversif, on s'est amusé avec ça : on croit rêver de devoir presque s'excuser d'aimer les hommes en ce moment."
Des mots qu'elle réitère, cette fois dans une interview pour Paris Match, affirmant : "Les hommes ? La majorité sont féministes, doux, remplis d'amour". Ah.
Sur les réseaux sociaux, l'heure est à une certaine indignation. La philosophe féministe et prof de science politique Camille Froidevaux-Metterie déplore par exemple que Florence Foresti porte "ce vieux discours qui fait des féministes des harpies misandres..." Le journaliste Fabien Randanne taxe de son côté la comédienne d'"égérie du #NotAllMen".
Plus loin dans l'entretien, l'héroïne d'Hollywood a toutefois affirmé son féminisme, qu'elle revendique d'Elisabeth Badinter (qui a justement elle aussi indigné sur France Inter ce 28 septembre, estimant que les victimes de violences sexuelles "doivent prendre leurs responsabilités"). "Oui, je le suis toujours (féministe, ndlr), même si, apparemment, il y a beaucoup de féminismes. Je le suis viscéralement, comme beaucoup d'hommes que je connais. Moi, ce terme, on me l'a collé sur le front parce que dès qu'on est une femme qui l'ouvre, on est féministe. Qui voudrait rester dominée ? Qui voudrait des inégalités, notamment au niveau des salaires ?"
Et d'ajouter à propos des femmes : "J'ai grandi avec la pensée qu'elles étaient plus fortes que tout. Je n'ai jamais considéré les femmes comme des victimes bien que, malheureusement, il y en ait, je ne le nie pas pour être marraine d'une association qui leur vient en aide (Women Safe, ndlr). Mais quand on infantilise la femme, quand on la démet de son pouvoir, ça me blesse."
Ce qui blesse les femmes en revanche, c'est de plaindre ceux qui les oppressent. Florence Foresti l'aurait-elle oublié ?