Le 13 septembre 1982, Grace Kelly, ancienne muse d'Alfred Hitchcock et princesse de Monaco, était victime d'un accident de voiture. Accompagnée de sa fille Stéphanie, dix-sept ans à l'époque, la princesse de Monaco aurait perdu le contrôle de sa Rover et heurté les rochers le long de la route, avant de reprendre de la vitesse et de plonger dans le vide et de s'écraser après des tonneaux en contrebas. Souffrant d'une hémorragie cérébrale importante et de multiples blessures, Grace de Monaco décède le lendemain au Centre Hospitalier Princesse Grace malgré les efforts des médecins pour lui sauver la vie.
Depuis, comme pour la disparition de la princesse Diana au pont de l'Alma en 1997, de nombreuses théories du complot ont alimenté le mythe selon lequel c'est Stéphanie, et non pas Grace, qui était au volant ce jour-là. Plus de trente ans après l'accident, Bertrand Tessier publie Grace, la princesse déracinée (Éd. L'Archipel), une nouvelle biographie sur Grace de Monaco. Au terme d'une longue et minutieuse enquête, le journaliste de Paris Match entend bien rétablir la vérité sur les conditions de la mort de la princesse de Monaco.
Pour Bertrand Tessier, il ne fait désormais plus aucun doute que c'est bien Grace Kelly qui était au volant ce jour-là et qu'il est impossible qu'elle ait échangé sa place avec Stéphanie pour la laisser conduire. Pour étayer sa thèse, le journaliste est parti à la rencontre de Roger W. Bencze, le capitaine de gendarmerie de Menton qui a mené l'enquête. Désormais installé aux États-Unis, ce dernier a laissé Bertrand Tessier consulter des documents inédits relatifs à la mort de Grace Kelly, comme les procès-verbaux de l'accident ou les photos de la voiture après le drame. Dont une, qui n'a jamais paru dans la presse. « Quand on la voit, on comprend que Stéphanie ne pouvait sortir que par la porte côté conducteur, la porte passager étant bloquée par le toit de la voiture », écrit Bertrand Tissier. D'autant qu'un gendarme, interrogé après le drame, a lui aussi reconnu formellement la princesse au volant moins de dix minutes avant que ne survienne l'accident. Quant au changement de conducteur, il est tout simplement impossible du fait de la route sinueuse et surtout du vide en contre-bas.