En 2016, Mattel annonçait l'arrivée de la diversité dans sa ligne de poupées, avec la gamme Barbie Fashionista. Fini les modèles identiques de Barbie blanches pour la plupart, dotées de cheveux longs et lisses et surtout extrêmement longilignes - tellement que leurs proportions ont été jugées complètement irréalistes -, on voyait enfin représentées toutes les morphologies, les couleurs de peau, les cultures et les textures de cheveux.
Les petites filles et petits garçons pouvaient désormais jouer sans être conditionné·es dès le plus jeune âge aux standards de beauté destructeurs, et surtout peu représentatifs de la population qui les entoure.
Aujourd'hui, la société américaine agrandit sa gamme avec trois nouvelles venues : une Barbie aux cheveux tressés, une Barbie avec une jambe prothétique, mais aussi une réédition de la poupée en fauteuil roulant, commercialisée pour la première fois en 1998.
Pour accompagner cette nouveauté, la marque explique qu'"au fil des ans, la ligne [Barbie Fashionistas] a évolué pour être plus représentative du monde que les filles voient autour d'elles." On tient tout de même à rappeler que les filles ne sont pas les seules à jouer à la Barbie, et que les garçons ne choisissent pas toujours Ken.
Interviewée par Teen Vogue, Kim Culmone, vice-présidente de Mattel, indique qu'"un fauteuil roulant ou une poupée dans un fauteuil roulant était l'un des articles les plus demandés par les consommateurs et consommatrices. Et il est important pour nous de les écouter." En ce qui concerne la poupée munie d'une jambe prothétique, elle ajoute que l'équipe "n'avait pas forcément réalisé à quel point elle serait importante pour quelqu'un vivant avec cette expérience."
Elle revient également sur le flot de critiques que la marque a reçu avant de rendre sa gamme plus inclusive :"Les commentaires que nous avons reçus (...) ne correspondaient pas à nos intentions. On a pris ça très au sérieux".
On espère donc que les efforts continueront, en proposant notamment des Barbie qui ne se contentent pas de tailler jusqu'au 40, et en poursuivant de prouver aux petites filles (et aussi aux petits garçons), qu'elles peuvent devenir ce qu'elles souhaitent, et qu'elles sont parfaites exactement comme elles sont.