« La France aux Français, bleu, blanc, rouge », « CRS, milice des juifs », tels ont été les slogans criés par une partie de la foule progressiste réunie, dimanche à Paris, à l'occasion de Jour de colère. Militants anti-mariage gay, intégristes catholiques, bonnets rouges, familles ou encore soutiens à l'humoriste Dieudonné, étaient de sortie pour réclamer le départ du président de la République François Hollande.
"Quenelles" et saluts nazis
« Quenelles », saluts nazis et autres injures antisémites ont été lancés par certains manifestants. L'Union des étudiants juifs de France (UEJF), a condamné dans un communiqué « des slogans antisémites et les saluts nazis éffectués », comme en atteste ce cliché posté sur Twitter, par le journaliste Valentin Chatelier. « Ce jour de colère s'est transformé en jour de haine », a déclaré Sacha Reingewirtz, président de l'UEJF.
D'autres saluts nazis. #JourDeColere pic.Twitter.com/blGZabSXMC
— Valentin Chatelier (@Valentincht) 26 Janvier 2014
Imagerie du IIIe Reich toujours avec ces affiches nauséabondes comparant François Hollande à Adolf Hitler, accompagnées du slogan « National socialiste, le changement c'est maintenant ».
Hollande comparé à Hitler. #JourDeColere pic.Twitter.com/Sr6k5BAM6S
— Valentin Chatelier (@Valentincht) 26 Janvier 2014
Antisémitisme et europhobies donc comme le révèle cette pancarte europhobe, fièrement portée par certains membre du cortège et sur lesquelles on pouvait lire « Europe pédo criminelle sioniste satanique », tout un programme.
Vu dans le cortège #JourDeColere, cette pancarte pic.Twitter.com/1x8yPRJyg9
— Lauren Provost (@Lauren_Provost) 26 Janvier 2014
Hormis ces envolées lyriques, des violences ont émaillé le défilé, en fin de cortège aux Invalides. Des centaines de personnes, cagoulées et portant des masques de ski pour certaines, ont lancé des projectiles, bouteilles, pétards, barres de fer, poubelles et fumigènes contre les forces de l'ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. Ces heurts ont fait 19 blessés chez les forces de l'ordre. 250 personnes ont été interpellées, dont cinq pour « port d'armes prohibées ». Des incidents imputés à « l'extrême et l'ultra droite » par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.
La porte-parole du collectif anti-mariage gay Le Printemps Français, Béatrice Bourges, a profité de l'occasion pour annoncer le début d'une grève de la faim qu'elle compte mener tant que le Parlement « n'aurait pas entamé une procédure de destitution de François Hollande ».