Kristin Davis a conquis nos coeurs en interprétant Charlotte York pendant plus de 20 ans dans la série culte Sex & the City. Depuis décembre, elle a rempilé, aux côtés de Sarah Jessica Parker et Cynthia Nixon, pour un séquel intitulé And Just Like That...
Deux décennies ont passé depuis que le pilote de la saison 1 du show original a été diffusé, et forcément, les actrices ont vieilli. Rien de bien étonnant à cela, et rien de plus naturel surtout. Sauf que voilà, nombreux et nombreuses semblent s'en émouvoir, et juger bon de lâcher quelques réflexions acerbes et misogynes sur l'apparence de l'une ou de l'autre. Leurs rides, leur recours ou non à la chirurgie esthétique, leurs cheveux gris : tout y passe.
Un sujet qu'avait d'ailleurs déjà épinglé celle qui prête ses traits à l'iconique Carrie Bradshaw il y a quelques mois : "Cheveux gris, cheveux gris, cheveux gris. Je suis assise avec Andy Cohen et il a une tête pleine de cheveux gris et il est exquis. Pourquoi est-ce normal pour lui ?", lançait Sarah Jessica Parker, notant qu'on n'aurait jamais fait de tels commentaires à propos d'un homme.
"C'est presque comme si les gens ne voulaient pas que nous soyons parfaitement bien là où nous sommes, comme s'ils appréciaient presque que nous soyons peinés par ce que nous sommes aujourd'hui, que nous choisissions de vieillir naturellement et de ne pas avoir une apparence parfaite, ou que nous fassions quelque chose si cela nous fait nous sentir mieux. Je sais à quoi je ressemble. Je n'ai pas le choix. Que vais-je faire à ce sujet ? Arrêter de vieillir ? Disparaître ?"
Aujourd'hui, c'est au tour de Kristin Davis, de rebondir sur ce coup de gueule nécessaire, déplorant qu'il soit "inévitable dans notre culture" de scruter l'apparence des femmes lorsqu'elles prennent de l'âge, et de se confier sur sa propre expérience.
Dans une interview accordée au magazine américain NewBeauty, l'actrice de 56 ans a ainsi expliqué combien il était "stressant" d'être comparée à son "moi beaucoup, beaucoup, beaucoup plus jeune", alias Charlotte des premiers épisodes. "Si j'étais d'une vie normale, je me sentirais bien ; je me sentirais super bien ! Je suis en bonne santé, je suis forte, j'ai ce fils de trois ans et je le porte partout et tout va bien", estime-t-elle.
Et de poursuivre : "Mais non, je suis à la télévision, où chaque parcelle de mon physique est analysée. Cette réalité a toujours été extrêmement stressante et difficile pour moi, parce que, même si je peux regarder en arrière dans ma vie et me dire : 'Oh, j'étais très belle à l'époque', on ne pense jamais à ce moment-là. Je suppose que personne ne le fait".
Elle décrit également comment les paparazzi photographient constamment les acteurs et actrices lorsqu'iels sont sur le plateau pour essayer de capturer de "mauvaises photos" d'eux.
"Il y aura forcément de mauvaises photos, et ils en parleront, et ils parleront de vos cheveux, de votre visage, de votre ceci et de votre cela, et c'est comme ça je suppose, au moins dans cette industrie", constate Kristin Davis, toujours auprès de NewBeauty.
Son astuce pour passer outre ? La sororité. "Nous essayons de nous soutenir mutuellement et de dire que nous n'allons pas regarder ça et nous faisons de notre mieux pour ne pas le faire, mais c'est difficile de ne pas finir par regarder [ces "mauvaises photos" et critiques]."
En guise de conclusion, elle dresse un bilan honnête : "Je pense que vous êtes confronté au fait que vous ne pouvez pas gagner", et avise de se privilégier soi : "vous ne pouvez gagner qu'en fonction de ce que vous ressentez avec votre propre personne. Vous ne pouvez pas plaire à tout le monde." Sans aucun doute.