Avant même sa sortie officielle et ce depuis plusieurs mois, le jeu Homefront provoque un buzz de bonne augure pour les ventes de ce (très certainement) futur hit.
Pourquoi un tel ramdam autour de ce jeu de tir à la première personne ? La réponse réside dans son scénario oscillant entre craintes géopolitiques actuelles et projections dans l’avenir. L’éditeur THQ a recruté un spécialiste du genre, John Milius (scénariste d’"Apocalypse Now", "Conan le Barbare" et de l’"Aube Rouge"), pour concocter une histoire d’anticipation à faire frémir. L’histoire se déroule en 2027, les Etats-Unis ont été envahis par la Grande République Coréenne, née de la réunification entre la Corée du Nord et du Sud. Pendant plusieurs mois, THQ a planté le décor du jeu en distillant news géopolitiques et vidéos de présentation plus vraies que nature. La campagne virale de THQ a débuté par une vidéo reprenant de vraies images d’Hilary Clinton prononçant un discours de fermeté suite à des essais nucléaires nord-coréen. Pour faire court, sur une période de quinze ans, le Japon capitule face à la Grande République Coréenne (unifiée par le lauréat du Prix Nobel de la Paix, Kim Jong-un, après la mort de son père Kim Jong-Il), le prix du pétrole flambe suite à une guerre entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, le Mexique et le Canada ferment leurs frontières aux ressortissants américains, le Texas fait sécession, l’O.N.U. est dissoute, une crise économique affaiblit l’Europe au point que cette dernière ne peut intervenir pour soutenir les États-Unis, victimes d’une attaque coréenne.
Anxiogène, alarmiste, gênant, le scénario ne laissera personne indifférent. Tout le monde l’aura bien compris, la force du jeu réside avant tout dans son ambiance unique de futur apocalyptique sur fond de tensions géopolitiques actuelles. En outre, les développeurs ont joué la carte de la violence hyperréaliste à l’aide de détails allant du glauque (peluches d'enfants déchiquetées) au gore (manèges ensanglantés). Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le jeu est interdit aux moins de 18 ans tant le réalisme de certaines situations feront détourner le regard des plus sensibles d’entre nous.
Autre point important du jeu, vous vivrez l’action à travers le regard d’un civil résistant, peu rôdé aux techniques de guérilla urbaine. Il vous faudra observer vos camarades afin de sortir des situations les plus tendues. Le jeu dispose également d’un mode multi-joueurs où 32 maniaques de la gâchette pourront s’affronter online. L’éditeur THQ est notamment réputé au sein du monde vidéo ludique pour sa licence à succès WWE Smackdown vs Raw qui risque fort d’être complétée par Homefront, annoncé comme le premier opus d’une longue saga.