Une étude suisse menée par le professeur Christian Cajochen de l’hôpital psychiatrique de Bâle prouve que le cycle lunaire exerce une influence sur le sommeil de l’homme. Ainsi, lors de la pleine lune, dormir serait plus difficile qu’en temps normal.
Pour mener à bien cette étude publiée jeudi 25 juillet dans la revue Current Biology, une trentaine de volontaires ont été observés lorsqu’ils dormaient. Après avoir analysé leur activité cérébrale, leurs mouvements oculaires et leurs sécrétions d’hormones, les chercheurs sont parvenus à la conclusion suivante : la qualité du sommeil de leurs cobayes, et par extension de l’homme, varie selon les différents cycles de la lune.
« Le cycle lunaire semble avoir une influence sur le sommeil humain, même si on ne "voit" pas la lune et que l'on ne sait pas » qu'il s'agit d'un soir pleine lune, explique Christian Cajochen.
Si le bruit, la lumière et la température perturbent le sommeil, l'activité cérébrale liée à la phase profonde du sommeil diminue aussi de 30% les soirs de pleine lune. Plus précisément, un individu met cinq minutes de plus à s’endormir et dort vingt minutes de moins.
Les participants à l'expérience ont constaté d'eux-mêmes qu'ils dormaient moins bien pendant la pleine lune. Leur niveau de mélatonine (une hormone qui régule le sommeil et les cycles de veille et de sommeil ) était d'ailleurs plus bas à cette période qu'en temps normal.
Elodie Cohen Solal
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