Les hommes virils et pleins de testostérone n’ont certainement pas d’enfants. C’est ce que révèle une étude menée sur 624 hommes âgés de 21 à 26 ans durant quatre ans et demi aux Philippines. Pendant cette période, environ un tiers des participants ont commencé une relation stable avec une partenaire et sont devenus père pour la première fois.
Les chercheurs ont alors constaté que chez les hommes ayant eu un enfant, le niveau de testostérone était plus bas que chez les autres. Une réalité biologique qui permettrait au père d’être plus présent pour son enfant, de prendre plus de responsabilité sans être obnubilé par ses pulsions sexuelles.
Comme l’explique Lee Gettler de la Northwestern University, co-auteur de l’étude : « Etre père et les contraintes liées à l'arrivée d'un nouveau-né demandent un important ajustement émotionnel, psychologique et physique et notre étude indique qu'un homme peut connaître un changement biologique substantiel pour l'aider à faire face à ces exigences ».
L’étude montre aussi que « les hommes qui ont commencé avec un niveau élevé de testostérone avaient plus de chances de devenir père que les autres, mais après avoir procréé leur taux de cette hormone a nettement diminué ».
Un phénomène que certains scientifiques comme Christopher Kuzawa, professeur d’anthropologie à la Northwestern University, ont également observé chez les animaux. Pas sûr que cette comparaison plaise à Ces Messieurs.
Claire-Marie Allègre
(Source : Sud-Ouest)
Crédit photo : BananaStock
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