« Violez-là ! » C’est le conseil qu’aurait donné Aldo Naouri, pédopsychiatre et écrivain, à un homme dont la femme refusait toute relation sexuelle depuis la naissance de leur enfant. Une suggestion choquante qui encourage à commettre un crime condamné par le Code pénal, mais qu'Aldo Naouri s'est plu à justifier dans son livre Prendre la vie à pleines mains paru chez Odile Jacob-La Boétie. Pire, interrogé par le magazine Elle, il insiste. « J’ai dit en exagérant "Violez-là !" C’était excessif mais c’était une manière de dire : "Allez-y foncez, ça viendra bien !"» Forcément, ces mots ont déclenché les foudres de plusieurs associations féministes parmi lesquelles Osez le Féminisme !, AVFT Libres et Égales (association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail), le Collectif féministe Contre le Viol ou encore les Chiennes de Garde. Dans une lettre ouverte, elles rappellent que de tels propos véhiculent un message constitutif d’un trouble à l’ordre public. La position scandaleuse du pédopsychiatre a également choqué les internautes, à tel point qu’une pétition a été lancée exigeant le retrait des propos incriminés et des excuses conjointes d’Aldo Naouri mais aussi de la rédaction du magazine Elle qui les a publiés. Face à la fronde, le principal intéressé a, lui, préféré faire marche arrière. Sur le site Internet de Elle (encore), il se justifie : « Dans la mesure où mon propos a été extrait de son contexte et pris au premier degré, je le regrette et je le regrette profondément. » Problème, au premier ou au dixième degré, un viol reste un viol.
Pour l’association féministe Femen, les seins sont un support de propagande. Le magazine britannique Tatler, lui, n’y voit visiblement que le symbole de la femme objet. Pour preuve, dans son numéro de mai, il dresse le palmarès des plus belles poitrines des célébrités en vue en ce moment. Les trois pages de ce classement, subtilement intitulé « Titler », (« tit » signifiant « nibards » en anglais), dévoile pas moins de 36 décolletés de femmes, accompagnés de superlatifs ; de « poitrine royale » pour la princesse Eugénie à « seins brésiliens » pour la nouvelle ambassadrice de Chanel Alice Dellal, en passant par poitrine « gothique », « théâtrale » ou « de rockeuse » pour les actrices Helena Bonham Carter, Helen Mirren et le top-modèle Kate Moss. Un palmarès dégradant, humiliant et absurde qui n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Une page Facebook de protestation « No to Titler at Tatler » a d’ailleurs été créée, exigeant que le magazine présente ses excuses aux stars épinglées. Inutile de préciser que ces dernières n’ont en effet pas goûté à l’humour acide de Tatler. « Yeah, thanks for that », a ainsi ironisé sur son compte Twitter, la femme politique britannique Louise Mensch, dont les seins avaient été qualifiés de « gazouillants ». Mais qu’elle se rassure, le palmarès des plus beaux pénis sera plus drôle… ou pas.
Surnommé le « Champion sans couronne », Stirling Moss est une légende britannique de la Formule 1. Bien qu’il n’ait jamais été sacré champion du monde, il a toutefois remporté 16 Grands Prix de 1951 à 1962. Retiré des circuits depuis plusieurs années, l’ancien pilote vient malgré tout d’ajouter une nouvelle ligne à son palmarès : le prix du « Macho de la semaine » grâce à ses commentaires sexistes sur la place des femmes sur les circuits automobiles. « Je pense qu’elles ont la force, mais je ne sais pas si elles ont l’aptitude mentale pour rouler à la dure, roue contre roue. Une femme aurait beaucoup de mal à gérer la tension mentale. Je ne crois pas, tout simplement, qu’elles aient l’aptitude à gagner une course de Formule 1 », a-t-il affirmé sur les ondes de BBC Radio. Mais ce que semble oublier ce retraité de 83 ans, c’est que plusieurs femmes ont déjà couru en F1, dont l’Italienne Maria « Lella » Lombardi qui a pris le départ de 12 Grand Prix dans les années 70. Plus récemment, en 2008, l’Américaine Danica Patrick est devenue la première femme à remporter un Grand Prix dans un championnat automobile monoplace au Japon. Alors, comme nous, Susie Wolff, pilote de développement de l’écurie Williams de Formule 1, reste perplexe face aux doutes de l’octogénaire. « J’ai beaucoup de respect pour Sir Stirling, mais je pense que nous ne sommes pas de la même génération », a-t-elle réagi. Comme elle, nous mettrons cette sortie sexiste sur le compte du grand âge de monsieur Moss. Dur, dur de vieillir.
Après l’arrivée en fanfare de David Beckham dans son effectif, ces dernières semaines, le PSG faisait surtout parler de lui pour ses résultats sportifs, bons ou mauvais. Mais en déplacement à Troyes le week-end dernier, le club de football de la capitale aurait eu des exigences qui lui valent aujourd’hui sa place dans notre machomètre hebdomadaire. Selon le quotidien L’Est Eclair, les Parisiens aurait en effet exigé de l’établissement hôtelier qui les hébergeait qu’aucun personnel féminin ne soit affecté dans le salon privé dans lequel les footballeurs prennent leur repas. Même les employées d’un restaurant proche de l’hôtel, qui ont l’habitude de s’y changer, ont été priées de trouver un autre vestiaire, le temps de la présence des stars du ballon rond. Si elle est encore inconnue, la raison de cette mise en quarantaine n’en est pas moins surprenante.