2% de productivité en moins, tous les dix ans, jusqu’à la fin du siècle. Le rapport est décrit comme «préliminaire» par un porte-parole du GIEC cité par le site britannique de Wired - il devait initialement être rendu public en mars 2014. Mais il n’en est pas moins aussi pertinent qu’accablant, puisqu’il expose avec force de détails les conclusions d’un long travail de recherche qui montre que le changement climatique affecte d’ores et déjà les réserves mondiales de denrées alimentaires. Surtout, cette situation ne serait pas prête de s’améliorer.
Le GIEC n’est plus aussi optimiste qu’en 2007
En 2007, un premier rapport beaucoup plus optimiste, tablait sur un effet de «vases communicants»: les pertes de productivité dans les régions déjà très chaudes, seraient compensées par des gains dans les régions plus froides. Il suffirait alors de réorganiser les échanges. Mais les terres cultivables ne seront peut-être pas aussi nombreuses qu’on ne le pensait dans les régions plus froides. Surtout, le rapport souligne que ces bouleversements vont surtout grandement affecter les pays les plus pauvres, à de basses latitudes, pouvant faire naître des problèmes globaux qui dépassent le strict cadre du changement climatique.
Le rapport s’intéresse par ailleurs à l’aspect écosystémique de l’augmentation généralisée des températures, c'est à dire la disparitions de nombreux habitats naturels, et ses conséquences sur la migration d’animaux vers des latitudes plus élevées. Des habitats naturels entiers seront amenés à disparaître, et le déséquilibre engendré par ces changements dans les écosystèmes peut être catastrophique - et affecter là encore nos ressources nutritives. Conclusion du rapport: les efforts déjà engagés par les pays pour s’adapter à ces changements et limiter leurs effets sont largement insuffisants. Et des famines pourraient survenir, si la production ne s’adapte pas ou ne peut s’adapter en conséquence…