En Grèce, le peuple a trouvé un moyen original pour manifester son mécontentement. Exit les grèves et autres mouvements sociaux ; place au jet de yaourts. Cette nouvelle tendance, sur laquelle s’est penchée Le Courrier International, aurait d’ores et déjà été adoptée par l’ensemble des citoyens, tout âge, sexe et classes sociales confondus.
La Society for the Anthropology of Food and Nutrition (Safn) qui étudie depuis 1974 les rapports entre la nourriture et les sociétés a baptisé « yaourtoma », ce phénomène grec de « food fighting » (bataille de yaourts). Et pour Leonidas Vournelis, professeur à l’université de l’Illinois, le choix de cet aliment ne doit rien au hasard. En effet, comme la feta ou l’huile d’olive, les yaourts sont une des bases de l’agriculture et de l’alimentation grecque. « Les cibles de ces jets de yaourt sont les représentants et les responsables, aux yeux des manifestants, de l’état dans lequel se trouve la Grèce aujourd’hui », analyse-t-il.
« Nous répondons aux filous politiques par des actes filous, se justifient quant à eux les indignés grecs en demandant, par ailleurs, la dépénalisation du « yaourtoma ». Nous sommes une organisation terroriste avec pour seule arme le yaourt. » Et si les autorités cherchaient à mettre fin à leurs agissements ? « Elle constateraient seulement que nous avons une préférence pour le yaourt non allégé, gras et crémeux », ironisent-ils.
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