S’embrasser publiquement dans la ville de Siteki (dans l'est du Swaziland, un État d’Afrique australe entre l’Afrique du Sud et le Mozambique) est désormais interdit, a annoncé jeudi 13 juin à l’AFP le secrétaire de la mairie de Siteki, Mzwandile Ndzinisa. Si un couple est pris en flagrant délit de bisou trop fougueux, il s’expose à une amende de 120 emalangeni soit 9 euros.
Pourquoi une telle pudeur ? « Ce qui est fait en privé doit être fait en privé, pas en public », a expliqué la responsable des Finances locales, Sthembile Simelane.
Pour autant, cette loi ne semble pas contrarier les habitants de Siteki, car « s'embrasser en public ne se fait pas dans notre culture », a confié Thembi Mdlovu, une maman qui avoue ne même pas oser embrasser sur la joue son propre fils. Car si s’embrasser publiquement entre amoureux est considéré comme indécent, il reste possible de donner un baiser à ses enfants.
Au Swaziland une loi nationale interdit déjà d'uriner dans la rue, d'avoir des relations sexuelles dans des lieux publics, de jeter des papiers par terre et de vendre des marchandises sur les trottoirs. Le port de la mini-jupe y également prohibé, car elle inciterait au viol.
Pourtant, le Swaziland est moins prude chaque année au mois de septembre, lors de la traditionnelle « danse des roseaux », où des jeunes filles vierges dansent devant le roi Mswati III, seins nus, fesses apparentes, ne portant qu’un pagne cache-sexe. Une cérémonie au cours de laquelle le roi peut choisir une nouvelle épouse.
Elodie Cohen Solal
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