C’est indéniable, Internet a profondément modifié le rapport des Français aux industries culturelles. Ce sont les enseignements d’un sondage de l’institut BVA réalisé à l’occasion des Rencontres internationales de la Culture, de l’Economie et des médias qui s’est ouvert hier à Avignon.
Ainsi, 74 % des Français affirment que grâce à Internet, leur accès à la culture a « augmenté de manière importante ». Un sentiment qui s’accroît parmi la jeune génération : 82 % des moins de 25 ans expriment cette vision. Mais la culture du gratuit a encore de beaux jours devant elle. 44 % des personnes interrogées affirment n’être prêtes à payer pour « aucun contenu culturel sur Internet ». Cette réticence à mettre la main au portefeuille varie selon la nature du bien. Par exemple, les films (27 %) et la musique (26 %) sont les deux biens pour lesquels les sondés sont les plus nombreux accepter de payer. En revanche, seuls 14 % d’entre eux sont prêts à débourser pour la presse, 12 % pour les jeux vidéo. Les séries télévisées ne recueillent que 8 % des suffrages.
Le refus des Français à payer pour des biens jusque là obtenus gratuitement (légalement ou non) s’explique par le niveau de leur pouvoir d’achat. Les foyers les plus aisés du panel (plus de 3 000 euros de revenus mensuels) sont en effet les plus enclins à payer. Seul un tiers des ménages dans cette situation se dit réfractaire.
Dans cette situation, qui doit financer la culture ? « L’état et les collectivités territoriales », estiment 60 % des sondés ; avec, pour le quart d’entre eux, le soutien des entreprises.
Marie-Laure Makouke
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