Le Conseil national de transition, au pouvoir en Libye, a adopté hier soir une loi sur les partis, la première du genre depuis 1964, interdisant les formations politiques fondées sur des considérations religieuses ou tribales, ont indiqué des membres du CNT. Moustapha Landi, membre de ce conseil, a expliqué qu’une condition essentielle pour la formation des partis est « qu'ils ne doivent pas être fondés sur des considérations régionales, tribales ou religieuses, qu'ils ne soient pas le prolongement de partis à l'étranger et qu'ils ne soient pas financés par l'étranger ».
Selon Fathi Baaja, un autre membre du CNT, cette loi ne vise pas les islamistes modérés, mais exclut les islamistes radicaux qui « suivent une politique d'exclusion des autres ». Parmi les conditions évoquées dans cette loi, un minimum de 250 membres fondateurs est nécessaire pour chaque parti créé, et une centaine de membres pour toute autre « entité politique », est-il ajouté sans autre précision.
La Commission électorale en Libye avait appelé le 11 avril à la mise en œuvre au plus vite de la loi sur la formation des partis politiques afin de rendre possible les élections de l’Assemblée constituante prévues en juin.
Jusqu’aujourd’hui, et après des décennies de règne de Mouammar Kadhafi, tout type d'organisation à but politique était banni en Libye. Après l’assassinat en octobre du dictateur, le pays n’était régi par aucune loi électorale, même si les nouvelles formations se multiplient actuellement dans la nouvelle Libye.
Alexandra Gil
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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