Les faits remonteraient au lundi 13 juin. En fin de journée, dans un bar de Montmartre situé rue des Abbesses (18e arrondissement de Paris), la chanteuse Louane s'est installée avec la nounou de sa fille pour boire un verre. Elle raconte ne pas avoir quitté sa table, et que personne ne les a rejointes.
Pourtant, les symptômes qu'elle ressent plus tard l'inquiètent : nausées, vertiges, vomissement... jusqu'à tituber, précise une source policière au Parisien. Après avoir tant bien que mal regagné son domicile situé à deux pas, la jeune femme appelle un médecin. Pour le spécialiste aussi, les signes qu'elle décrit sont alarmants. Le généraliste suspecte directement un empoisonnement au GHB, surnommée la "drogue du violeur".
Louane est alors encouragée par le soignant à se rendre au commissariat le plus proche, afin de déposer plainte et d'obtenir une réquisition pour une prise de sang qui permettrait de déterminer l'origine de l'intoxication. Aujourd'hui, une enquête a été ouverte et les résultats des analyses sont encore en attente. Un cas qui, s'il se confirme, viendra s'ajouter à la longue liste d'incidents similaires, recensés dans les bars et boîtes de nuit ces derniers mois.
"De nombreuses personnes ayant été victimes d'agressions dans des lieux festifs, bars, discothèques, par soumission chimique (GHB/GBL) ont alerté les collectifs féministes et les associations d'aide aux victimes. Cet afflux de témoignages relayés par BalanceTonBar révèle une augmentation des agressions par administration de substances nuisibles, parfois suivies d'agressions sexuelles ou de viols", signait justement une pétition rédigée en janvier dernier, qui interpellait le gouvernement pour un vrai plan d'action contre ce phénomène en pleine croissance.
Un mois plus tard, trois étudiantes nantaises portaient plainte après avoir été victimes de piqûres de seringue. "Sur les coups de 1 h/1h30, j'étais dans la foule en train de danser et j'ai senti une piqûre. J'ai directement regardé mon bras et j'ai vu une main avec une seringue partir dans la foule", se souvenait l'une des jeunes femmes.
Des témoignages accablants et de plus en plus nombreux, qui continuent de renforcer le sentiment d'insécurité des femmes dans l'espace public.