Interviewée lundi sur RTL, Nadine Morano a annoncé qu’elle ne suivra pas la consigne. Alors qu’André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, a proposé à l’ensemble des diocèses une « prière universelle » demandant que les enfants « cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère », l’ancienne ministre UMP se veut plus « moderne ». « L'Eglise est dans son rôle lorsqu'elle défend des valeurs et notamment celle du mariage », a répondu Mme Morano. Mais « la Vierge Marie à laquelle je suis très attachée ne rejette aucun de ses enfants », a-t-elle argumenté.
« Je ne m'attacherai pas à cette consigne à titre personnel », a ajouté la responsable politique, qui se déclare catholique mais se positionne ainsi plutôt en faveur du mariage homosexuel et de l’adoption par des couples de même sexe.
« Je fais partie de ceux qui, dans ma famille politique, ont une vision beaucoup plus moderne et réaliste de la société », a-t-elle déclaré, faisant allusion au peu de voix pro-mariage homosexuel que l’on peut compter au sein de l’UMP. « L'amour d'un père et d'une mère, évidemment, c'est ce qu'on souhaite tous », a poursuivi Mme Morano, faisant allusion à la « prière universelle » proposée pour le 15 août. « Simplement, c'est oublier que 85% des violences faites à l'enfant le sont dans des familles traditionnelles ». Reste que l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a précisé à l’AFP qu'elle ne s'était jamais prononcée pour le mariage homosexuel, plaidant plutôt pour une amélioration des droits ouverts par le Pacs qui doit, selon elle, pouvoir être signé en mairie.
Source : AFP
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