Un simple cadeau de Noël de la part de ses parents est devenu sa raison d'être. En 2010, le père de Mariane décide de lui offrir une session de karting. Ces quelques instants d'adrénaline sont comme une évidence pour la jeune fille aujourd'hui âgée de 16 ans : elle veut participer à des compétitions de kart. Encouragée par son père - qui endosse également la casquette d'entraîneur et de technicien - la jeune fille se démarque vite et participe à plusieurs compétitions. "Dans la vie de tous les jours, je suis quelqu'un de très dynamique, toujours à la recherche de nouveaux défis et de sensations fortes. Et le karting a su répondre à ma soif d'adrénaline", raconte la pilote.
Malgré son jeune âge et partant avec un manque total d'expérience, Mariane parvient néanmoins à faire ses armes rapidement. En octobre 2011, participant à un challenge national organisé par la Fédération Française du sport automobile auquel concourent 1 500 pilotes, elle parvient à accéder à la finale dans sa catégorie et est même la seule fille qualifiée. Plus récemment, c'est en catégorie senior (moins de 32 ans et 28,5 CV) que court avec la succès la jeune fille. En 2014, elle prend la première place du challenge Sens Trophy 2014, catégorie Rotax Max en moins de 32 ans et obtient la médaille de bronze en Septembre 2015 lors du même challenge mais cette fois-ci catégorie X30 en moins de 32 ans, notamment.
Chaque fois, Mariane est la seule fille à disputer ces courses. Une situation qu'elle déplore : "C'est dommage ! Moi, j'aime courir contre des garçons, c'est quelque chose qui me motive. Mais je trouve ça dommage que l'on ne soit pas nombreuses sur les pistes. Nous aussi nous sommes capables de grandes choses".
Si ses débuts sont encourageants, Mariane a conscience qu'il lui reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour faire partie des meilleurs. Et, aussi ambitieux soit-il, le profil de Mariane peine à séduire des sponsors. Elle compte donc sur ses talents et espère ainsi se faire remarquer et signer un contrat.
Une situation qui, inévitablement, pèse sur ses chances de participer à la Coupe de France et aux Championnats de France en fin d'année - ses seuls tickets pour les championnats d'Europe, faute de moyens. Il faut savoir que participer à ce genre de compétitions nécessite énormément de moyens techniques et financiers. Des ressources dont ne dispose malheureusement pas la lycéenne contrainte de s'entraîner seule. "Je ne désespère pas. Je sais que j'y arriverai. Je veux me battre jusqu'au bout : pour mes qualifications mais aussi pour qu'enfin, être une femme qui fait du karting soit quelque chose de naturel. Et qu'on ne dise plus "c'est la première femme qui".
Pour suivre les évolutions de Mariane ou la contacter, vous pouvez vous rendre sur son site.