Marie-Jo Zimmermann : Nous allons suivre deux axes : d'abord, il faut continuer le travail commencé dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Jean-François Copé nous a demandé dès ce matin au siège du parti de nous positionner par rapport au « manifeste des 313 » sorti dans Le Nouvel Obs. Je vais d'ailleurs travailler en concertation avec les politiques impliquées dans le mouvement. Notre deuxième objectif est de soutenir la marche vers l'égalité salariale. Pour cela, nous allons surveiller attentivement le travail du gouvernement et de la majorité et les soutenir quand leurs projets iront dans le même sens que les nôtres.
Ensuite, il faut aussi qu'à l’intérieur du parti nous faisions un travail de formation auprès des adjointes et des conseillères municipales pour les préparer aux élections municipales et territoriales de 2014. Dès aujourd'hui, nous devons repérer ces femmes qui ont la capacité et l'envie de s’engager pour l'UMP. De plus, il nous faut un bilan avec des chiffres précis pour les villes afin que les candidat(e)s UMP soient crédibles sur ces sujets de parité et de droit des femmes. Aujourd’hui, il y a une nouvelle génération à former, des femmes de 40-50 ans le plus souvent, puisque c'est à cet âge-là qu'elles sont le plus disponibles. Jean-François Copé se donne deux mois pour constituer une équipe qui travaillera avec ces élues ou futures élues.
M-J. Z. : J'en suis persuadée. On a posé pendant dix ans plusieurs pierres en matière de parité et de droit des femmes et tout ça sous les ordres de Jean-François Copé. Il sera un président paritaire et il souhaite concrètement avoir 50% de femmes pour 2017. Pour l'heure, c’est une période difficile pour l'UMP car il y a un héritage à finir d'épurer. Le PS a une décennie d'avance sur nous concernant la parité ; en présentant des femmes aux législatives de 1997, ils ont fait un pas de géant que nous n'avons pas su imiter en 2002. C'était une erreur. Jusqu'ici, le parti était en pleine reconstruction mais cette élection interne marque un tournant et désormais, nous comptons nous positionner clairement sur ces questions.
M-J. Z. : Jean-François Copé a toujours œuvré dans ce sens. Il m'a donné des preuves de son investissement en s'opposant aux élu(e)s de son propre camp pour mener à bien ses projets en matière de parité. Il s'est investi à l’Assemblée nationale, au Sénat, j'ai confiance. Il s'est par exemple dressé contre Rachida Dati qui refusait d’inscrire l'égalité professionnelle hommes-femmes dans la réforme de la Constitution en 2008. Il n'est donc pas un opportuniste qui se saisit des sujets actuels. Il compte réellement agir et inscrire la parité et les droits des femmes dans les axes majeurs de l'UMP.
Crédit photo : Facebook/Marie-Jo Zimmermann
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