Le 7 janvier 2015, la France respire au rythme du terrible attentat qui a touché le journal satirique Charlie Hebdo. Un terrible attentat lors duquel de nombreuses victimes sont à dénombrer. Parmi elles, le dessinateur Georges Wolinski que pleure aujourd'hui encore son épouse depuis 47 ans. Pour se relever après ce terrible drame, Maryse Wolinski a décidé de se livrer dans un livre (disponible dès le 7 janvier) intitulé "Chérie je vais à Charlie". L'occasion pour elle de parler de celui qu'elle a tant aimé, mais aussi de confier ses peines et toute sa colère.
"Il y a eu ces dernières paroles, 'Chérie je vais à Charlie' et puis plus rien. Ce silence qui ne me nourrit pas parce qu'il est vide. Ces derniers mots m'ont conduit à écrire ce livre," explique avec beaucoup d'émotion Maryse sur Europe 1 avant d'ajouter combien elle était heureuse avec son mari qui se plaisait d'ailleurs à lui laisser des petits mots lorsqu'il partait sans elle, et à raconter qu'il n'avait jamais retiré son alliance depuis le jour de leur mariage.
Dans les colonnes de "Femme Actuelle", Maryse Wolinski a confié combien l'absence de son mari était difficile à vivre aujourd'hui encore, près d'un an après sa mort :
"Mais jusqu'à il y a quelques semaines, je vivais comme si Georges était parti en voyage. Je n'avais touché à aucune de ses affaires. Dans sa chambre, je refaisais son lit, rangeais les livres qui jonchaient le sol, suspendais les cravates qu'il n'avait jamais portées, m'installais à son bureau... La première fois que je suis retournée faire les courses après les attentats, je ne savais pas quoi acheter. Jusqu'au 7 janvier, la liste se composait de ce que Georges appréciait. Pour moi, l'impression d'oublier sa voix est terrible. Alors j'écoute des enregistrements de lui."
Même si elle reconnait ne pas être rancunière de nature et préférer voir la vie du bon côté, Maryse Wolinski avoue néanmoins être un peu en colère contre les forces de l'ordre qui n'ont pas suffisamment protégé les locaux de Charlie Hebdo.
"Je n'aime pas en vouloir aux autres. Mais du côté de la police et du ministère de l'Intérieur, il y a beaucoup de choses à reprendre," ajoute-t-elle sur Europe 1, visiblement encore très touchée.