« Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d'avoir un fasciste à sa tête ? », avait demandé Jean-Luc Mélenchon en commentant un sondage de mars 2011, qui plaçait Marine Le Pen en tête du premier tour des de la présidentielle. Le candidat a été mis en examen ce jeudi pour injure envers la candidate du Front National.
Pour Jean-Luc Mélenchon, « fasciste » n’est pas une injure mais une caractérisation politique « qui est une description d'un processus, d'une identité politique caractérisée par des faits extrêmement précis ». Parmi ces faits, il cite notamment « la haine et le refus systématique des mouvements ouvriers organisés » et « une vision de l'organisation de la société par corporation ».
Le candidat du Front de gauche à la présidentielle accuse son adversaire d’instrumentaliser la justice. « Mme Le Pen (…) avait un plan com' qui consistait à ne plus se faire traiter ou caractériser d'extrême-droite, de fasciste », a estimé Me Raquel Garrido, l’avocate de Jean-Luc Mélenchon. « Elle veut que son plan com’ soit mis en œuvre, mis en force par la justice ».
Les deux adversaires s’affronteront également devant les tribunaux du Nord-pas-de-Calais, où Jean-Luc Mélenchon a attaqué Marine Le Pen pour les faux tracts des législatives le présentant sous les traits d’un nazi et qu’il impute au FN.
Viviane Clermont
(Avec AFP)
Crédit photo : AFP
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