Société
Nicolas Sarkozy : ces petites phrases qui rappellent à tout le monde qu'il va revenir
Publié le 12 décembre 2013 à 15:45
Par Antoine Lagadec
Nicolas Sarkozy est bien décidé à revenir dans l'arène politique. Dans son édition du jeudi 12 décembre, Le Point affirme que l'ex-président parle de son retour comme d'une « fatalité ». Retour sur ces petites phrases lâchées par l'ancien chef d'Etat depuis plus d'un an, pour rappeler à tous qu'il est loin d'être hors jeu.
Nicolas Sarkozy : ces petites phrases qui rappellent à tout le monde qu'il va revenir Nicolas Sarkozy : ces petites phrases qui rappellent à tout le monde qu'il va revenir© ALAIN ROBERT/APERCU/SIPA
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« En cas d'échec, j'arrête la politique. Oui, c'est une certitude et vous n’entendrez plus parler de moi ». Le 24 janvier 2012, Nicolas Sarkozy avait mis les points sur les « i » à Cayenne, lors d'un dîner informel dans la résidence du préfet de Guyane. Quelques semaines plus tard, le président avait réitéré ses propos de façon claire sur RMC :




Près de deux ans plus tard, et après sa défaite en mai 2012, le son de cloche est bien différent. Selon Le Point, l'ancien président évoque désormais sans complexe son intention de reconquérir le pouvoir. « La question n'est pas de savoir si je veux ou ne veux pas revenir. Je ne peux pas ne pas revenir. Je n'ai pas le choix. C'est une fatalité. Une fatalité », aurait-il récemment déclaré.

L'ambition de Nicolas Sarkozy n'est plus une surprise. Et pour cause : la petite phrase sur le ton du retour inéluctable vient grossir le rang des déclarations de l'ancien chef d'Etat qui, depuis plus d'un an, distille ses idées au fil de ses sorties médiatiques. Celui qui disait en mars dernier à Bruxelles : « J’ai gardé un reste d’expérience politique qui fait que je ne vais pas trop loin dans mes propos », s'applique pourtant à cultiver le mythe de l'homme providentiel. Florilège des petites phrases de l'ancien chef d'Etat.

1- « Dans un an, les gens m'adoreront. En France, on aime les présidents quand ils sont partis ! »

La phrase a été prononcée devant Edouard Balladur qu'il recevait pendant une heure le vendredi 11 mai 2012. Quelques jours après sa défaite, Nicolas Sarkozy est déjà convaincu qu'il peut rebondir. Le vaincu de l'élection présidentielle, qui ne veut pas insulter l'avenir, s'amuse de voir sa cote de popularité remonter sitôt l'élection terminée.

2- « Qui a gagné ? Je n'en sais fichtre rien. Mais ces abrutis (ndlr Jean-François Copé et François Fillon) sont capables de mettre le parti en l'air. S'ils font trop les cons, je vais finir par m'en mêler. »

Changement de ton le 21 novembre 2012. Nicolas Sarkozy, réjoui par l'absence de grand vainqueur à la présidence de l'UMP, critique le mauvais score de son ancien premier ministre, et fait déjà planner la menace d'un retour en tant qu'arbitre. Signes précurseur d'un retour à la vie politique ?

3- « Sachez que là où je suis, et partout où je vais, je pense à vous. »

Lundi 24 décembre 2012, l'ancien président choisit Facebook pour présenter ses voeux de fin d'année. Il en profite pour faire passer un message aux Français et à ses sympathisants. En moins de 30 minutes, le message est « liké » plus de 14 000 fois et partagé près de 800 fois.

Sarkozy Facebook

4- « Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : "avez-vous envie ?" mais "aurez-vous le choix ?" (...) Dans ce cas, effectivement, je serai obligé d'y aller. Pas par envie. Par devoir. Uniquement parce qu'il s'agit de la France. »

La phrase est cette fois rapportée par Valeurs Actuelles. Le 6 mars 2013, l'hebdomadaire de droite affirme que Nicolas Sarkozy se sentirait « obligé » de revenir en politique, bien qu'il ait précisé "franchement est-ce que j'ai envie de revenir ? Non". L'ex-président laisse entrevoir là sa posture d'homme providentiel.

5- Copé et Fillon toujours : les leaders de la droite sont « deux connards qui ne sont pas à la hauteur (...) Ils font du mal à la droite. »

Le 30 mai 2013, L'Opinion rapporte les propos de Nicolas Sarkozy tenus devant un député UMP à l'égard des chefs de file de l'opposition. Selon le journal, l'ancien présient orchestre en coulisses son retour sur le devant de la scène, multipliant les déjeuners et les rendez-vous rue de Miromesnil à Paris.

6- « Si l'on avait besoin de moi, je reviendrais par devoir. »

A l'occasion d'une conférence organisée par la banque américaine Goldman Sachs le 3 juin 2013, Nicolas Sarkozy tient un discours devant 200 personnes. Si la salle était fermée à la presse, plusieurs participants ont rapporté les propos du candidat battu un an plus tôt. La communication sarkozienne fonctionne à plein régime.

7- « Mais vous ne pourrez jamais me détacher du destin de la France (...) La politique me fatigue, mais vous n’êtes pas débarrassés de mon intérêt pour la France. »

Le 11 octobre 2013, Nicolas Sarkozy s'adresse à une vingtaine de chefs d’entreprise à l'occasion d'un déjeuner avec le club Esprits d’entreprise. Si 'ex-chef de l'État semble se satisfaire de sa situation actuelle, il regrette ses déplacements sur « le terrain ».

8- « Les amis, la situation politique dépasse toutes nos espérances. J'espère que vous êtes prêts car d'ores et déjà, je vous le dis, c'est pour nous ! »

La petite musique du come-back se fait de nouveau entendre le 19 novembre 2013. Le site Atlantico rapporte ainsi qu'après avoir prononcé un discours lors de la remise de la légion d'honneur à son ancien conseiller diplomatique, Jean-Daniel Levitte, mercredi 13 novembre, Nicolas Sarkozy a pris à part plusieurs membres de son ancienne équipe à l'Elysée.

Des propos en réalité destinés à être rapportés dans les médias, en guise de message aux Français, et qui prennent une autre dimension depuis que quelques ténors de l'UMP laissent entendre que Nicolas Sarkozy envisage de créer un nouveau parti.

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