Barbara Mallinson a fondé Obami il y a environ 5 ans. Ce réseau social innovant et sécurisé est réservé aux écoles, et permet des liens et échanges de ressources entre élèves, enseignants et parents. Obami est un service gratuit. Son modèle économique est donc basé sur la publicité, les partenariats, et quelques autres sources de revenus comme un service de SMS par exemple. Barbara fait partie des lauréats des trophées Netexplorateur, dont Terrafemina est partenaire.
Barbara Mallinson : Obami est très similaire aux réseaux sociaux traditionnels comme Facebook ou Myspace. Nous avons des outils permettant de créer des profils, télécharger des photos, et créer des blogs, entre autres. Nous avons aussi inclus des outils de e-learning, afin que les enseignants partagent des ressources avec leurs élèves. Ils peuvent aussi suivre les tâches que les enfants doivent effectuer. On y trouve également un calendrier interactif, qui permet de tenir tout le monde informé des évènements scolaires. Surtout, Obami est un réseau social sécurisé, ce qui est primordial puisqu’il s’adresse en grande partie aux enfants.
B.M. : Je suis diplômée de l’Université du Cap, en marketing et économie. Puis je suis partie en Grande-Bretagne, où j’ai travaillé pour plusieurs grosses entreprises. Des expériences qui m’ont semblé très frustrantes car le rythme de ces entreprises est très lent, et il n’y avait pas beaucoup d’innovations. J’avais très envie de travailler pour moi, et j’ai donc réfléchi au concept d’Obami il y a 4 ou 5 ans. Je voulais créer un réseau social comme Facebook. Mais le succès de ce dernier est devenu tellement grand que j’ai plutôt réfléchi à l’adapter aux écoles, dont les besoins et les contraintes sont très spécifiques. Pour ce qui est du développement technologique, j’ai recruté plusieurs personnes en Grande-Bretagne, que j’ai pu salarier grâce à des aides du gouvernement britannique. J’ai également reçu un soutien financier de la part de ma famille et de certains amis. Et quand je suis rentrée en Afrique du Sud, mon pays natal, il y a un an et demi, j’ai engagé une agence locale afin de poursuivre le développement. Mais je ne peux toujours pas me verser de salaire.
B.M. : Je pense que les deux se complètent. C’est très important d’avoir des contacts physiques. Mais si l’on veut bien préparer le futur des enfants, il faut les confronter au monde d’internet, afin qu’ils sachent utiliser les outils dont ils auront besoin un jour dans leur vie professionnelle.
B.M. : Entre 30 et 35 écoles en Afrique du Sud. Ce n’est pas autant que je l’espérais, mais je pense que le marché n’était pas encore prêt. Non pas que les écoles utilisent d’autres réseaux sociaux que le mien, mais elles mettent plus de temps à s’adapter. Cela s’explique notamment par le fait que l’école entière doit s’engager à faire partie d’Obami, et non les individus. Il y a une école intéressée par Obami en Grande-Bretagne, et nous négocions avec d’autres pays. Nous encourageons ce développement à l’étranger car nous pensons que les écoles sud-africaines ont beaucoup à partager et à apprendre aux autres écoles du monde entier.
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