Une "attaque extrêmement violente de personnalités d'extrême droite et de leurs sympathisants". Voilà ce que dénonce le Planning familial après la publication sur les réseaux sociaux d'affiches dédiées à insister sur l'inclusivité de l'association.
Sur le dessin en question, un couple d'hommes, dont l'un, transgenre, est enceint, sont assis sur un canapé, se tenant tendrement la main. En tête de l'illustration, on peut lire : "Au planning, on sait que des hommes aussi peuvent être enceints".
"L'objectif était de montrer que le Planning familial est ouvert à toutes et tous", explique l'artiste Laurier The Fox au HuffPost. Une sensibilisation nécessaire qui a déclenché un vent de panique au sein des partis les plus conservateurs et réactionnaires.
"Au Planning, comme souvent, on dit n'importe quoi", lâche Jérôme Rivière (Reconquête). "Une société, une civilisation menacent de disparaître quand elles récusent leurs valeurs, leur identité, sombrent dans le relativisme et tiennent ce genre de propos stupides", lance le porte-parole du RN Philippe Ballard.
"Le Planning familial n'est désormais qu'une simple association militant pour la théorie du genre. Elle est pourtant toujours subventionnée par nos impôts et agréée par l'Éducation nationale pour intervenir auprès des plus jeunes !", s'indigne à son tour Hélène Laporte, députée RN et vice-présidente de l'Assemblée nationale.
Des propos auxquels a rapidement réagi le Planning familial.
Dans un communiqué publié en réponse à la controverse ce vendredi 19 août, le Planning familial signe : "Ces attaques prennent prétexte d'une affiche présentant une personne trans pour appeler à notre désubventionnement, pour questionner notre légitimité en tant qu'association de défense des droits des femmes et de lutte pour le droit à l'avortement", dénonce l'association créée il y a 65 ans.
"Nous, féministes, n'accepterons pas de voir le Planning familial faire l'objet d'une campagne de dénigrement sur le dos des minorités de genre", poursuit-elle. "Oui, notre accueil est inconditionnel. Oui, les personnes trans ont leur place dans notre mouvement. Rien ne peut justifier la violence des propos tenus depuis plusieurs jours à l'encontre de notre organisation et des personnes concernées. Rien sauf la haine. Et cette haine, nous la combattrons sans faillir", s'insurge encore le Planning.
Et d'affirmer recourir à des poursuites judiciaires pour cyberharcèlement : "Nous consultons nos conseils juridiques pour poursuivre ces instigateurs de haine qui sont parfois des élu·es de la République." Une position soutenue par de nombreux·ses militant·es, qui démontre la ferveur de l'organisme à se battre pour les droits et l'accompagnement de tou·te·s, sans exception.