Si un divorce peut laisser des séquelles psychologiques à l’enfant, il peut également influer sur sa santé future de manière négative. Une étude, réalisée par des scientifiques britanniques et parue dans la revue Psychoneuendocrinology, suggère qu’une fois adultes les enfants de divorcés pourraient avoir plus de risques de développer une maladie coronarienne ou d’être atteints d’un diabète de type 2.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont découvert que les patients dont les parents ont divorcé alors qu’ils étaient de jeunes enfants avaient un marqueur d’inflammation plus élevé que les personnes dont les parents étaient restés ensemble pendant leur enfance. Nommé « CRP » ou C-Réactive protéine, ce marqueur sert à évaluer le risque connu de diabète de type 2 ou de maladie coronarienne. Et le marqueur est largement supérieur chez les adultes concernés par un divorce lorsqu’ils étaient enfants : il est de 16% supérieur à la moyenne.
Pas de conclusions hâtives cependant : pour les auteurs de l’étude, ce lien ne constitue pas une preuve : « L’élévation des niveaux de cette protéine sur une période de temps prolongée peut être le signe d’une mauvaise santé à l’âge adulte. Cependant, le fait d'avoir identifié une relation entre le divorce des parents et l’inflammation ne signifie pas nécessairement qu’il y ait un lien de causalité », rapportent-ils.
Victoria Houssay
Divorce, séparation : "Le juge doit prendre une décision dans l’intérêt de l’enfant"
Le diabète, facteur de discrimination à l'embauche ?
Diabète : 1 personne sur 3 cache sa maladie au travail