Les garçons seraient-ils davantage touchés que leurs sœurs par le « syndrome Tanguy » ? D'après une étude américaine parue cette semaine, il semblerait que oui. Réalisée par l'institut de sondage américain Harris Poll et relayée par le magazine Time le 12 juin, elle tend à prouver que l'éducation d'une fille représenterait un poids financier moindre que celle d'un garçon. La raison ? Indépendantes financièrement plus tôt que leurs homologues masculins, les filles seraient aussi plus promptes à venir en aide à leurs parents lorsque ces derniers sont âgés.
L'enquête réalisée par Harris Poll auprès de 2 000 adultes américains montre en effet que 41% des hommes dont les parents sont encore vivants reçoivent encore de l'argent de leur part. Les femmes, de leur côté, ne sont que 31% à recevoir encore un petit billet de la part de papa-maman. L'écart entre hommes et femmes est encore plus significatif passés 30 ans : 35% des hommes âgés de 35 à 44 ans dépendent financièrement de leurs parents, contre 18% des femmes du même âge.
Mais l'aide parentale ne concerne pas seulement le volet financier. Les résultats de l'enquête montrent en effet que 40% des hommes âgés de de 35 à 44 ans vivent toujours sous le même toit que leurs parents. À l'inverse, seules 9% des femmes dorment toujours dans leur chambre d'enfant. Un « effet Tanguy » qui n'est pas sans conséquence sur le budget des parents : une étude parue l'an dernier dans le Wall Street Journal montre en effet qu'héberger un enfant de plus de 18 ans coûte entre 8 000 et 18 000 dollars par an.
Les différences entre hommes et femmes ne s'arrêtent pas là. Contrairement aux hommes, les femmes ne rechigneraient pas à s'occuper de leurs parents vieillissants. Près de 60% des filles interrogées ont ainsi déclaré être régulièrement en contact avec leurs parents et les aider dans leurs tâches quotidiennes. Les fils sont moitié moins nombreux à faire de même.
Comment expliquer ces différences notables entre hommes et femmes ? Selon Time, le conditionnement qui existe entre les genres y est pour beaucoup. Citant une étude menée par l'Université du Michigan, le magazine rapporte que les femmes quitteraient plus rapidement le foyer familial que les hommes. Enfants, ces derniers seraient aussi plus nombreux que les petites filles à recevoir de l'argent de poche de la part de leurs parents. Enfin contrairement aux filles, 15% des petits garçons reçoivent une « récompense » en échange de leur participation aux tâches ménagères.
Rendons toutefois aux hommes le mérite qui leur revient : adultes, ils sont deux fois plus nombreux que les femmes à aider financièrement leurs parents quand ils en ont les moyens.
>> Les garçons, plus sensibles à l'environnement familial que les filles <<