Il s'exprimait pour la première fois sur un plateau télévisé depuis qu'il a été accusé de viol, et cette prise de parole n'est pas passée inaperçue. Invité de Quotidien mercredi 3 mars, Patrick Poivre d'Arvor a livré sa version des faits concernant les accusations de l'écrivaine Florence Porcel à son encontre.
Des accusations qui, selon l'ex-star du 20 heures de TF1, sont des "affabulations". "Je n'ai jamais eu de rapports autres que professionnels, des rapports, je le crois, très cordiaux (...) Jamais je n'ai accepté une relation qui ne serait pas consentie", a-t-il avancé face à Yann Barthès.
Le 18 février, on apprenait via des révélations du Parisien que le parquet de Nanterre avait ouvert une enquête préliminaire pour "viol" à l'encontre de PPDA, à la suite du dépôt de plainte de Florence Porcel, qui l'accuse de lui avoir imposé un rapport sexuel non consenti en 2004 et une fellation en 2009, dans un contexte d'emprise psychologique et d'abus de pouvoir. Des accusations niées par l'ancien présentateur.
Il réagit également dans Quotidien à certains témoignages ayant émergé depuis, relatant une certaine crainte de femmes ayant travaillé avec lui et préférant ne pas prendre l'ascenseur en sa compagnie. "Je le sais, que j'appartiens à une génération où la séduction, le jeu de la séduction a son importance (...) On séduit parfois sans le savoir parce qu'on a du pouvoir, ça arrive, ça arrive à tous les hommes politiques, etc. (...) Il n'y a rien de pire pour moi que de contraindre quiconque à quoi que ce soit, c'est une accusation qui me révolte, c'est pour ça que je sors de mes gonds", a-t-il répondu.
Alors, lorsque Yann Barthès lui demande si finalement, son comportement, comme celui peut-être de beaucoup d'hommes de sa génération, ne correspond plus à l'époque, PPDA acquiesce... sans pour autant sembler prendre la mesure de ses propos.
"Ce n'est pas impossible (...) Ce comportement où il y avait parfois des petits bisous dans le cou, parfois des petits compliments, ou parfois du charme ou de la séduction, ce comportement n'est plus accepté par les jeunes générations, ou par un certain nombre de jeunes générations. Si vous voulez mon avis, je le regrette, j'ai peut-être dragué, je n'ai jamais fait de drague lourde (...) Il est possible qu'aujourd'hui des femmes se sentent agressées ou ne vivent pas ça bien. Pour moi, une relation entre un homme et une femme ou entre deux hommes ou deux femmes ce sont des relations qui doivent être consenties".
Problème : un "petit bisou dans le co"", s'il n'est pas consenti, est loin d'être anodin. Même s'il n'est pas automatiquement considéré par la loi comme une agression sexuelle, il n'en reste pas moins problématique. D'après les articles 222-27 à 222-31 du Code pénal, "constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise".
En ce sens, un baiser forcé, non consenti, sur la bouche, les seins, les fesses ou entre les cuisses, est considéré comme une agression sexuelle et passible de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende. Il en est de même en ce qui concerne un attouchement sur ces mêmes zones. Mais le cou n'est pas concerné.