Plus de 14 000 euros. C'est la somme qui a été récoltée afin d'aider Maëlle. Cette jeune étudiante de 20 ans à Science Po, en Allemagne, avait déploré dans une vidéo TikTok abondamment visionnée le montant dérisoire de sa bourse, versée par le Crous : 100 euros. Une somme insignifiante qui la condamnait à la précarité étudiante. La créatrice de contenus s'en attristait dans sa vidéo, très émue.
Maëlle travaille en parallèle de ses cours, une vingtaine d'heures par semaine, et ses parents n'ont pas les moyens de payer ses études - son père est au chômage et le couple ne vit qu'avec un salaire de 2 000 euros pour deux. Malgré tout, le Crous, dit-elle n'a cessé de faire baisser le montant de sa bourse.
"Cette année, on a battu un record : j'ai 100 euros de bourse par mois, et avec ça, je suis censée vivre, payer mes courses, payer mon loyer qui est de 400 euros", déplore la TikTokeuse.
Son témoignage, visionné plus de 4 millions de fois, a fait réagir les internautes. En a résulté l'ouverture d'une cagnotte Leetchi et un belle somme solidaire récoltée.
Cependant, cette résolution n'a de "feelgood" que l'apparence. A travers son appel, Maëlle désire sensibiliser l'opinion publique, mais également le gouvernement, à la précarité étudiante, qui a connu un boom de plus depuis la pandémie de Covid.
"Mes études en prennent un coup, mais je bosse et je ne dis rien. Combien d'heures je vais devoir travailler pour payer ma vie ?", déplorait notamment l'étudiante dans sa vidéo. "J'en ai marre, je n'en peux plus", poursuivait-elle sur le même ton.
Malgré cette situation accablante, la jeune femme n'aurait pas reçu d'aide supplémentaire du Crous, ou même d'aide d'urgence. Tel que le relate TF1, si Maëlle a finalement demandé à ce que la cagnotte soit close. Elle a par la suite déclaré s'engager "pour porter la voix des étudiants plongés dans la précarité, contraints de vivre sous le seuil de pauvreté". Notamment en ouvrant une nouvelle cagnotte, dont les fonds seront cette fois-ci renversés à une association d'aide aux étudiants. Une action salutaire s'il en est.
Au début de l'année 2022, 50 % des personnes accueillies par les Restos du coeur avaient moins de 25 ans. Les étudiant·e·s sont donc de plus en plus nombreux·se·s à se rendre aux distributions du réseau associatif. Et la plupart ne prendraient qu'un repas par jour.