La pauvreté continue de progresser en France. Ainsi, le Secours catholique a reçu 428 000 femmes en 2012. Par ailleurs, le nombre d'enfants pris en charge l'an passé (672 000) a augmenté de 7,2% depuis 2001, indique le rapport publié ce jeudi par l'organisation. Si la part des familles monoparentales accueillies est stable (31%), la crise semble principalement frapper les mères seules qui représentent près d'une personne sur trois prise en charge par l'organisation (27,3 %).
Des difficultés déjà mises en lumière en septembre par le Secours catholique dans une étude qui révélait qu'environ la moitié des mères célibataires (45 %) ne parvenait pas à boucler leur budget mensuel sans finir à découvert (contre 18 % en moyenne pour le reste de la population). Les femmes vivant seules représentaient, quant à elles, 16,4 % des bénéficiaires de l'aide de l'association.
« La très grande majorité vit sous le seuil de pauvreté (977 euros par mois en 2011), voire de très grande pauvreté (644 euros) », explique le secrétaire général du Secours catholique, Bernard Thibaud. « Près d'une personne sur six (17%) ne dispose d'aucune ressource et 45% ne vivent que d'aides sociales. Constat alarmant, leur niveau de vie a baissé de 2,5% depuis 2011, à 497 euros », souligne-t-il.
La hausse du chômage est principalement responsable de cette progression de la pauvreté. Quelque 68 % des personnes accueillies sont sans emploi. Plus inquiétant, « l'enracinement » dans l'inactivité des pris en charge. Parmi eux, près de la moitié ne perçoit plus aucune indemnisation depuis six mois et plus. Et le chiffre est en augmentation constante.
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