Le duel a pris forme dès le 6 mai, entre Jean-François Copé et François Fillon, tous deux favoris pour remplacer Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP à l’automne, mais la course a officiellement commencé ce dimanche pour le secrétaire général du parti et député de Meaux, Jean-François Copé. Devant plus de 2 000 de ses partisans à Châteaurenard, il a annoncé son entrée en lice à trois mois de l'élection, qui doit se tenir le 18 novembre.
Un repas champêtre et ensoleillé servait de décor pour asseoir une candidature axée sur le rassemblement, un contre-pied patent à la stratégie plus sobre de François Fillon, qui annonçait sa candidature il y a deux mois par un tweet et une interview au JDD. Quelque 2 000 partisans, près de 70 parlementaires ou ex-parlementaires, et les amis du premier rang comme Rachida Dati, Christian Jacob, Jean-Claude Gaudin et Roger Karoutchi étaient présents.
Dans un discours très travaillé, qui s’est ouvert par une « première pensée à Nicolas Sarkozy », J.-F. Copé a exposé sa volonté de « rassembler les talents » pour construire une droite « libérée du politiquement correct », et « décomplexée ». La ligne politique et stratégique est clairement celle du président sortant, à qui le candidat promet une fidélité indéfectible, « quelles que soient ses décisions, je serai à ses côtés », déclare-t-il. Le secrétaire général met ainsi en avant sa proximité avec Nicolas Sarkozy, avec qui il aurait déjeuné vendredi dernier au cap Nègre, pour mieux se démarquer de François Fillon, qui révélait récemment ses différences avec l’ex chef de l’État, créant le distingo entre « fillonisme » et sarkozysme.
Le premier objectif affiché du candidat J.-F. Copé n’est pas la présidentielle de 2017, mais les élections municipales de 2014 pour lesquelles le député veut créer les conditions d'une « vague bleue ». Alors que les sondages ne le donnent pas gagnant auprès des sympathisants, il fait le pari que les militants, désormais « 280 000 » selon lui, préfèreront son profil plus lisse et plus rassembleur. « Je ne suis pas un solitaire, je déteste les clans », a-t-il répondu à ses détracteurs, en s'engageant à ce qu'il n'y ait « ni gagnants, ni perdants » après l'élection.
Jean-François Copé doit encore récolter 8 000 parrainages d'adhérents en vue de l’élection. Pour lui comme pour son rival François Fillon, il s’agit d’une formalité, pour les autres prétendants (Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire...) la partie sera plus difficile.
Source : AFP
Crédit photo : AFP
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