C’était le grand soir. Après 3 jours d’une convention démocrate envolée, avec des temps forts comme le discours enflammé de la First Lady Michelle Obama ou encore celui, inspirant, de Bill Clinton, c’était au tour du président des États-Unis de s’adresser aux démocrates lors de son tant attendu discours d’investiture. La barre était haute, les attentes étaient grandes, et Barack Obama n’aura pas su insuffler l’élan comme il l'avait fait en 2008. Plus grave, plus sérieux, le président américain a tenu un discours jugé « sans flamme » par de nombreux médias. Reste que les enjeux sont lourds et l’espoir difficile à susciter auprès des Américains. Après un mandat marqué par la crise économique que traversent les États-Unis et un chômage élevé, l’heure était à l’exercice fastidieux du bilan de mandat et de l’inventaire des actions des quatre dernières années avant d’avancer des promesses concrètes.
L’heure du bilan et des promesses
Parmi celles soutenues par le président candidat : la réduction des frais universitaires pour ouvrir les portes des universités à deux millions d’Américains supplémentaires, le recrutement de 1000 professeurs de maths et de sciences mais également création d’un million d’emplois dans l’industrie ou encore la division par deux de la dépense énergétique américaine. Autre promesse : réduire le déficit de 4000 milliards de dollars. « Sachez-le... nos problèmes peuvent être résolus. Nous pouvons être à la hauteur des difficultés. Le chemin que nous proposons est peut-être plus difficile, mais il nous mène vers un monde meilleur », a-t-il assuré à la foule.
Tentant de convaincre les Américains de lui confier un second mandat, Barack Obama est revenu sur le thème du changement, qui avait séduit ses électeurs en 2008. « Si vous vous détournez maintenant, si vous vous laissez convaincre par le cynisme selon lequel le changement pour lequel nous avons combattu n'est pas possible, le changement n'aura pas lieu », a-t-il lancé. « Si vous abandonnez l'idée que votre voix peut faire la différence, alors d'autres voix viendront remplir ce vide ». Soulignant qu’il est engagé dans une mission de longue haleine, il a rappelé à son auditoire qu’il «faudra davantage que quelques années pour résoudre des problèmes qui se sont accumulés depuis des décennies ».
Scarlett Johansson et Eva Longoria, soutiens glamour
S’il a été de nombreuses fois interrompu par les applaudissements d’un public acquis à sa cause, Barack Obama n’a néanmoins pas réussi à susciter la ferveur quasi messianique soulevée en 2008. Pourtant, le public avait eu droit à une première partie de soirée plus que dynamique : les deux actrices Scarlett Johansson et Eva Longoria étaient venues soutenir le président américain, apportant au passage une touche de glamour très appréciée par les démocrates. À la fin de son discours, Barack Obama a été rejoint sur scène par sa femme et ses deux filles, Sasha et Malia, sous une pluie de confettis. Après ces trois jours de convention, M. Obama repartira en campagne dès vendredi avec le vice-président américain Joe Biden, dans les deux États clefs du New Hampshire (nord-est) et de l'Iowa (centre).
Crédit photo : AFP
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