« Très honorée (…) C'est une grande responsabilité et un beau défi », a réagi, mercredi sur Twitter, Axelle Lemaire après sa nomination au poste de secrétaire d'Etat au Numérique. La députée de la 3e circonscription des Français établis hors de France (Europe du Nord) sera rattachée au ministre de l'Economie, du Redressement et du Numérique, Arnaud Montebourg. L'élue de 39 ans succède à Fleur Pellerin, nommée au Commerce extérieur, au Tourisme et aux Français de l'étranger, que les acteurs du numérique en France avaient soutenu via le hashtag #keepfleur.
Très honorée d'être nommée Secrétaire d’État au numérique. C'est une grande responsabilité, et un beau défi.
— Axelle Lemaire (@axellelemaire) April 9, 2014
Ces derniers ont d'ailleurs accueilli de manière globalement positive la nomination de leur nouvelle secrétaire d'Etat. A l'instar du responsable des enjeux numériques auprès de la Commission européenne, Gilles Babinet. « L'avantage concret avec Axelle Lemaire, c'est qu'on aura pas une vision franco-centrée du numérique… Un défaut trop communément constaté ».
Il faut dire que la jeune femme s'est déjà largement frottée aux sujets concernant le numérique. Rapporteuse au sein de la Commission des affaires européennes, elle avait publié, à l'automne 2013, un rapport sur la stratégie européenne en la matière. Celui-ci plaide notamment pour un « essor du "cloud", des objets industriels connectés, de la nanoélectronique et des services sans contact ». Et Le Figaro de rappeler le principal chantier de la nouvelle entrante au sein du gouvernement Valls : porter la French Tech, la grande initiative de soutien financier et de communication au profit des start-up du numérique », lancée par Fleur Pellerin au début de l'année.
Un maroquin refusé pendant Le Grand Journal de Canal Plus
La parlementaire PS qui estime faire ce la politique « pour changer la vie des autres, pas pour changer la (sienne) », n'avait pas hésité à refuser un poste de ministre déléguée aux Français de l'étranger, lors de la formation du gouvernement Ayrault II, en juin 2012. Le tout, en direct, sur le plateau du Grand Journal de Canal Plus. A l'époque fraîchement élue députée, elle avait été contactée par François Hollande pendant la diffusion du Zapping. Une scène racontée le lendemain par Michel Denisot.
Axelle Lemaire s'était récemment illustrée en portant, en janvier, l'amendement supprimant la notion de « détresse » de la loi sur l'Interruption volontaire de grossesse. La coauteure de l'article 5 quinquies C, adopté par l'Assemblée nationale avait dit à Terrafemina son intention d'« Assurer une protection renouvelée à l'accès à l'IV », nécessaire pour « renouveler, selon elle, un texte, résultant d'un compromis vieux de 39 ans ».