Après un appel à témoin lancé la semaine dernière, « l’inconnue de Thuir » a pu être identifiée, et ne s’appellerait pas Sarah Mastouri. Une femme résidant à Reims a déclaré être sa mère, a annoncé ce 3 septembre l’hôpital psychiatrique de Thuir (Pyrénées Orientales) où l’amnésique est prise en charge depuis janvier. Ces allégations ont pu être vérifiées par les services de la Police aux Frontières et pas la gendarmerie, a annoncé l’hôpital par communiqué.
D’après la famille présumée de « Sarah », elle ne porterait pas ce prénom. « L’inconnue de Thuir » disait également être née en 1984, ce qui est faux : elle serait en fait née en 1990. Effectivement née en Algérie, comme elle l’avait indiqué, elle serait d’origine réunionnaise. L’identité mystérieuse de la jeune fille est un casse-tête pour l’hôpital qui essaye de vérifier les dires de la jeune femme depuis janvier. Elle affirme avoir passé un bac S à Perpignan, avant des études de sociologie à Lyon. Aucune trace de « Sarah » n’a pu être retrouvée dans les archives de l’assurance maladie, le consulat d’Algérie, Pôle emploi ou le ministère des Affaires étrangères.
Elle a été admise à l’hôpital en janvier, après avoir été hébergée dans plusieurs foyers. La jeune femme a raconté avoir été victime d’une agression lors de laquelle on lui aurait volé ses papiers. Elle se serait ensuite réveillée à l’hôpital de Perpignan.
Le Dr Philippe Raynaud, chef du service ou a été admise la jeune femme, ne voit pas en elle une mythomane. « Sarah n'est ni une affabulatrice, ni une manipulatrice. Maintenant on peut à nouveau être dans un projet de soins constructif. C'est très important, c'est une démarche d'humanisation », a expliqué le médecin à l’Indépendant, qui estime qu’il faut « du temps et du tact » à la jeune femme après ce « bouleversement énorme ».
Sarah, l'amnésique de Thuir : son identité bientôt révélée ?