Le sport comme piste alternative à la prescription de médicaments : ce sont les dernières conclusions d’un comité d’experts, réunis mardi 18 septembre en colloque à Paris. Martine Duclos, professeur de médecine du sport, affirme d’ailleurs que « quinze minutes de marche quotidiennes diminuent la mortalité de 14% ». Outre les bénéfices médicaux évidents, il serait aussi un moyen de combler en partie le déficit abyssal de la Sécu.
L’Imaps, entreprise traitant les relations sport-santé, a réalisé des projections pour une politique de prescription du sport. En allouant 150 euros pour soigner 10% des pathologies par le sport, la Sécu pourrait économiser plus de 56 millions d’euros par an. L’actuel ministre des Sports, Valérie Fourneyron, médecin du sport, partage cette volonté avec les acteurs du sport-santé : « C'est largement prouvé. Le sport fonctionne comme un effet dose. Quand il y a surentraînement, on est dans des pathologies de surutilisation, mais quand il n'y a pas d'activité, il y a les risques de la sédentarité, responsable de 15% des décès ».
Pour débuter ce projet, les fédérations sportives sont mises à contribution pour évaluer quel sport est le plus efficace pour chaque pathologie, concernant particulièrement les types de cancer, les maladies cardio-vasculaires, l’obésité et le vieillissement. Si tous les acteurs ont semblé enthousiasmés par le projet, le syndicat des médecins libéraux, par la voix de son président Christian Jeambrun, a nuancé le propos, arguant que la France ne dispose pour l’instant d’aucune structure adaptée ni de recul pour de telles prescriptions.
Laure Gamaury
Crédit photo : Photodisc
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