Selon le dernier rapport du ministère de l'Intérieur dévoilé ce 18 janvier, 228 510 personnes auraient été victimes d'infractions sexistes en 2020. Tout du moins, si l'on prend en compte les enregistrements par la police et la gendarmerie. 86% de ces victimes, soit 197 000 victimes, sont des femmes. 16% d'entre elles sont encore mineures. De plus, 90% des personnes mises en cause dans le cadre de ces infractions sont des hommes.
Des données qui témoignent d'une véritable hausse. Soit une augmentation de 8% par rapport à 2019. "Une des conséquences de la libération de la parole se concrétise désormais par l'essor de plaintes portant sur des faits anciens, dont la part a augmenté depuis 2018, notamment concernant les violences conjugales et les violences sexuelles", observe le ministère de l'Intérieur du côté de Franceinfo.
Ainsi, si la majorité des victimes continue de porter plainte dans un délai de moins de trois mois, "une part non négligeable des plaintes enregistrées en 2020 pour des atteintes sexistes concernent des faits qui remontent à plus de deux ans", explique le rapport.
Après une forte baisse observée pendant le premier confinement (-21% du 17 mars au 11 mai), le nombre de victimes d'infractions sexistes enregistrées par les forces de l'ordre aurait été en forte hausse dans les mois suivant le déconfinement.
Dans la majorité des cas (soit 71% des victimes prises en compte), les infractions pour sexisme ont trait à des violences commises dans le cadre conjugal - physiques et psychologiques. Un fléau de plus en plus mis en lumière, sur les réseaux sociaux, mais aussi par le biais de documentaires et reportages importants.