Facebook est, certes, l’espace idéal pour se vanter des moments heureux qui peuvent arriver dans votre vie : une nouvelle relation amoureuse, la naissance d’un bébé, un beau voyage ou encore l’acquisition de ce maudit permis de conduire que vous avez si cher payé. Un tableau idyllique qui n'est pas toujours simple de préserver. Et si quelque chose d’embarrassant – comme un diagnostic médical – était posté sur le réseau social par une personne déterminée à ruiner votre vie ?
C’est ce qui est arrivé à une Américaine de 20 ans, atteinte de la syphilis, dont le secret médical a été violé sur un groupe privé de Facebook appelé « No team hoes » (soit « groupe anti-putes » dans la langue de Molière) et suivi par plus de 80 000 internautes. La pilule n’est pas du tout passée auprès de la « double » victime qui a décidé de porter plainte contre les coupables le 6 juin dernier.
Cette très mauvaise surprise vient de son ex-petit copain, un dénommé Raphael Bradley. Cet homme de 28 ans n’aurait ainsi pas apprécié que son ancienne compagne ne lui ait pas expliqué pourquoi elle suivait un traitement en septembre 2013 dans le Centre Médical de l’Université de Cincinnati.
Dans sa plainte, la jeune femme précise que son ex était aidé de Ryan Rawls, employée dudit centre médical et semble-t-il, éprise de Raphael Bradley. Un triangle amoureux aux conséquences désastreuses, puisque cette dernière aurait fournit le fameux document dont l’ex a publié une capture d’écran sur le réseau social. Depuis, et à en croire le contenu de la plainte déposée, la victime – âgée de 20 ans – aurait perdu nombre de ses amis et serait harcelée au téléphone par des inconnus aux propos peu amènes.
Le dossier de la plainte entend faire condamner également le centre médical, rebaptisé par la victime « Rawls and Bradley ». 25 000 dollars (soit environ 18 400 euros) de dommages pour atteinte à la vie privée, troubles émotionnels, malveillance et négligences ont ainsi été réclamés. Quant à Ryan Rawls, cette dernière a évidemment été renvoyée.
Priscillia Mudiaki