Toutes celles qui dénoncent les ravages de la chirurgie le font-elles honnêtement ? Ca, c'est la grande question que s'est posée Sophie Davant sur les ondes de Sud Radio. Une question qui fâche, forcément.
Ce 19 octobre, la star de la télé, qui reçoit des injections au visage deux fois par an, s'est clairement lâchée à ce sujet : "Il y a tellement d'hypocrisie par rapport à ça ! Il y a tellement de femmes qui jurent n'avoir rien fait... Alors qu'il suffit de prendre deux photos et vous comparez les visages !"
Un tacle subtil et pas très sororal ? Ou plutôt, une critique des femmes qui sombrent un peu facilement dans le "surgery shaming", cette propension à railler les femmes qui ont déjà eu recours à la chirurgie, les pointer du doigt et les faire culpabiliser. Travers qu'Emmanuelle Béart a déjà volontiers fustigé.
Même Liane Foly, qui a déjà eu recours à la chirurgie esthétique (en 97, l'artiste a fait une rhinoplastie) a récemment déploré le fait qu'à l'époque, tout le monde ne lui parlait QUE de cette opération du nez... Et pas de ses albums !
Mais ce n'est pas tout.
Au micro de Sud Radio, Sophie Davant s'est aussi permise de dédier un point de vue critique à l'excès inverse : celles qui semblent ne jurer que par les diktats de beauté et la normalisation à tout prix. La faute à un système dominé par la publicité et la mode, source d'exigences esthétiques inatteignables.
Elle explique : "Il y a une surenchère du jeunisme à tout prix... et des femmes qui veulent ressembler à des figures de magazine".
"Hélas ce n'est pas en faisant des opérations de chirurgie esthétique à répétition que ces personnes résoudront leurs problèmes".
Preuve en est que l'enjeu de la chirurgie est loin, très loin d'être mince. Il est peut être l'une des incidences les plus pernicieuses d'ailleurs du patriarcat : susciter des complexes et des besoins, et générer des conflits qui au final ne retombent... Que sur les femmes.
Pile, tu perds, Face, tu perds. Une double peine qui n'est guère synonyme de sororité et peut s'avérer contre productive lorsque les jugements émanent directement des voix féminines. Un paradoxe que semble pointer du doigt la star de la télévision, l'air de rien.